Tom Hardy

Acteur

Né le 15 septembre 1977 à Londres, le très charismatique Tom Hardy aurait très bien pu ne jamais devenir l’acteur qu’il est aujourd’hui. Car s’il est désormais l’un des comédiens les plus prisés, et les plus appréciés du public, une jeunesse passée à faire la « tête de con », comme il le dit lui-même, entre port d’arme, dépendance sévère à l’alcool et au crack et séjours divers en prison. Une personnalité de bad boy dont Hardy va progressivement se défaire, remplaçant ses addictions par d’autre : le virus de la comédie s’empare de lui.

Lorsqu’il fait ses débuts à l’écran, c’est dans la peau de soldats. Rôle secondaire dans la série de Steven Spielberg et Tom Hanks, « Frères d’armes », il rejoint également le casting volontiers viril du spectaculaire film de Ridley Scott, « La Chute du faucon noir ». Son apparition est presque subliminale, mais qu’importe : son physique et sa voix le font immédiatement repérer. C’est ainsi qu’il rejoint la galaxie Star Trek en interprétant le méchant du dixième film de la saga, le très mauvais « Star Trek : Nemesis ». Le film est raté, mais Hardy impressionne en clone maléfique et maladif du capitaine Picard. De second rôle en second rôle, le jeune comédien se taille progressivement la part du lion, éclipsant même Daniel Craig dans l’excellent polar « Layer Cake » de Matthew Vaughn. On le verra également dans le rôle de Raumont dans le coloré et pop « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola.

Des réalisateurs de talent, donc, mais Tom Hardy n’en reste pas moins un éternel second rôle. Mais c’était sans compter sur le très hype Guy Ritchie, qui lui offre le rôle d’une petite frappe gay au visage d’ange dans son énergique « Rock’n Rolla ». Parfait dans le rôle, au point de presque éclipser le viril Gerald Butler, Hardy est immédiatement remarqué par Christopher Nolan qui lui propose de participer à son blockbuster métaphysique, le célébré « Inception ». Mais avant de rejoindre le casting prestigieux du film, l’ancien mauvais garçon accèdera à la notoriété par le biais d’un film ne ressemblant à aucun autre. Dans la peau du « prisonnier le plus violent » d’Angleterre, Hardy se sculpte un physique de lutteur et donne corps et âme à ce « Bronson » déjanté réalisé par le danois Nicolas Winding Refn. Une performance multi-récompensée pour un film qui fera date.

Désormais en orbite, Tom Hardy peut tout se permettre, même de tourner dans le très mauvais « Target », comédie d’action idiote où il côtoie les très fades Chris Pine et Reese Witherspoon. Mais ce sont ses rôles d’agent secret malgré lui et d’ex-marine reconvertit dans l’Ultimate Fighting, respectivement dans « La Taupe » et « Warrior » qui vont assoir son talent et sa notoriété. Émouvant de fragilité ou stupéfiant de brutalité rentrée, Hardy donne le meilleur de lui-même, prouvant par là qu’il peut tout jouer. Ou presque !

Désormais une star, l’acteur s’apprête de nouveau à faire parler de lui. Futur Mad Max dans le quatrième épisode de la saga réactualisée par le génial George Miller, Tom Hardy sera prochainement à l’affiche du polar « Des hommes sans loi » de l’australien John Hillcoat, où il campe un gangster légendaire. Mais c’est surtout sa prestation en méchant dans le dernier volet de la trilogie consacrée à Christopher Nolan au Batman, qui intéresse. Le corps de nouveau sculpté pour le combat, le visage masqué et la voix suave, il pourrait bien rejoindre le panthéon des méchants de cinéma les plus mémorables. Une consécration finalement bienvenue pour ce comédien sauvé par le cinéma.

Filmographie sélective

2012 : Des hommes sans loi, de John Hillcoat
2012 : The Dark Knight Rises, de Christopher Nolan
2012 : Target, de McG
2011 : La Taupe, Tomas Alfredson
2011 : Warrior, de Gavin O’Connor
2010 : Inception, Christopher Nolan
2009 : Bronson, de Nicolas Winding Refn
2008 : Rock’n Rolla, Guy Ritchie
2006 : Marie-Antoinette, de Sofia Coppola
2004 : Layer Cake, Matthew Vaughn
2003 : Attraction fatale, de Matthew Parkhill
2002 : Star Trek: Nemesis, de Stuart Baird
2001 : La Chute du faucon noir, de Ridley Scott

Frederic Wullschleger Envoyer un message au rédacteur

SA FILMOGRAPHIE SUR ABUS DE CINE

A JOUÉ DANS