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Cannes 2019

cannes 2019 - Sélection compétition (partie 3) : les outsiders prometteurs

Festival de Cannes 2019
Compétition
du mardi 14 au samedi 25 mai 2019
Cannes – France

Cette troisième partie présente des films prometteurs, dont les réalisateurs sont éventuellement déjà venus à Cannes de manière ponctuelle, ou principalement dans les sections parallèles, qu’il s’agisse d’Un certain regard, la Quinzaine des réalisateurs ou la Semaine de la critique.

Le lac des oies sauvages image sélection
© Memento Films Distribution

LE LAC DES OIES SAUVAGES
(Nan Fang Che Zhan De Ju Hui - The Wild Goose Lake)
de Diao Yi'nan
avec Ge Hu, Tang Wei, Liao Fan...

Le réalisateur chinois Diao Yi'nan revient pour la seconde fois à Cannes cette année, où il avait présenté son second long métrage, "Train de nuit" en 2007 du côté d'Un certain regard. Auteur d' "Uniforme" en 2003, il est surtout connu pour son formidable troisième long, polar renouvelant les codes du genre, "Black Coal", ours d'or surprise de la Berlinale 2014.

"Le lac des oies sauvages" se présente lui aussi comme un film policier, dans lequel un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme... Certainement l'un des films à suivre de très très près.


MEKTOUB, MY LOBE : INTERMEZO
d'Abdelatif Kechiche
avec Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche...

Abdelatif Kechiche, découvert au début des années 2000 avec "La faute à voltaire", puis le multi-césarisé "L'esquive", est un cinéaste dont le travail viscéral ne laisse personne indifférent. Sachant remuer les tripes, il prend son temps pour concocter des films intenses et tendus, et s'avère un formidable directeur d'acteurs. Passé par deux fois par Venise en 2007 avec "La graine et le mulet" peinture lumineuse des difficultés d'une famille issue de l'immigration, puis en 2010 avec la "Vénus Noire", portrait d'une femme noire exhibée comme un objet, il a remporté la Palme d'or en 2013 avec l'intense première histoire d'amour d'une jeune fille aimant les filles, "La vie d'Adèle", qui aura aussi valu à ses actrices de partager le prix.

Alors que "Mektoub, my love : canto uno" avait été présenté à la Mostra, cette histoire bouillonnante d'une jeunesse en pleine effervescence des sens, située dans les années 90, voit aujourd'hui sa suite, "Mektoub, my love : intermezo" (avant une troisième partie), passer par la compétition. De quoi être impatient de retrouver les mêmes imposants jeunes interprètes, pour une projection fleuve de près de 4 heures en fin de festival.


Parasite image sélection

Parasite (c) the jokers les bookmakers

PARASITE
(Gisaengchung)
de Bong Joon Ho
avec Song Kang-Ho, Sun-kyun Lee, So-Dam Park...

Passé par la Quinzaine des réalisateurs en 2006, avec le film fantastique (et social) "The Host", à Un certain regard en 2009 avec le perturbant "Mother" puis un des segments de "Tokyo !" en 2008, le réalisateur coréen Bong Joon Ho est revenu en compétition avec l'écolo-fantastique "Okja" (production Netflix) en 2017. Surtout connu pour le cultissime polar "Memories of murder", mais aussi le décevant "Snowpiercer", son nouveau film intrigue au plus haut point.

Il s’agit d’une famille dont tous les membres sont au chômage, qui selon la bande annonce semblent manigancer quelque chose, et entretiennent des relations étranges avec une famille très riche. Plans superbes, mystère apparemment épais et savamment entretenu, on en salive d’avance.

Voir le Teaser de "Parasite" (vo coréen stf):


Bacarau image sélection

Bacarau (c) SBS-distribution

BACURAU
de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles
avec Sônia Braga, Udo Kier, Karine Teles...

Après l'oubli au palmarès du militant "Aquarius", présenté en compétition en 2016, le brésilien Kleber Mendonça Filho revient sur le devant de la scène avec "Bacurau", film en forme de western, dont l'action se situe dans l'intérieur du pays, auprès qui cachent de dangereux secrets. Après un enterrement d'une des leurs, ils remarquent que leur village a disparu de la carte. Le mystère autour de cet étrange scénario devrait motiver les troupes.

Voir le Teaser de « Bacurau » (vo st anglais) :


Portrait de la jeune fille en feu image sélection

Portrait de la jeune fille en feu (c)

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU
de Céline Sciamma
avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Luàna Bajrami, Valeria Golino...

Ayant fait ses débuts à Cannes du côté d'Un certain regard en 2007 avec "Naissance des pieuvres", présente en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs en 2014 avec "Bande de filles", Céline Sciamma n'a pas manqué de cordes à son arc, et d'occasions d'apparaître en Festivals, en tant notamment que co-scénariste de Claude Barras pour "Ma Vie de courgette" (Quinzaine des réalisateurs) ou d'André Téchiné pour "Quand on a 17 ans" (Berlin).

"Portrait de la jeune fille en feu", son quatrième long métrage, est son premier film en compétition. Un film d'époque, tourné en Bretagne, contant l'histoire de Marianne, peintre devant réaliser le portrait de mariage d’une jeune femme ayant quitté le couvent… On est forcément très très intrigués.


Pour plus de renseignements :
Festival de Cannes 2019
du 14 au 25 mai 2019
Site officiel : http://www.festival-cannes.com/fr/

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur