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SPY X FAMILY : CODE WHITE

Un film de Kazuhiro Furuhashi

Un animé au mélange de tons réellement séduisant

Loid est un espion qui a une mission bien précise à remplir, la mission Strix. Pour cela il a épousé Yor, qu’il ignore être une tueuse professionnelle, et adopté Anya, une petite fille qui est télépathe, ce que Loid et Yor ignorent tous deux, afin d’atteindre un homme en particulier. Avec leur chien blanc à noeud papillon noir, Bond, capable de voir le futur, ils forment une famille étrange. Afin d’atteindre l’homme en question, Loid devra faire en sorte que sa fille remporte le concours de pâtisserie de l’école, en emmenant toute la famille dans la ville enneigée de Frigis, où se cuisine le gâteau traditionnel préféré du président du jury, le directeur de l’école : le méré méré…

Peu importe que vous connaissiez ou non les mangas dessinée par Tatsuya Endō, ou son adaptation en série (anime), déjà riche de 2 saisons d’environ 26 épisodes, vous pourrez très bien prendre du plaisir à découvrir l'incroyable famille Forger, dans ce premier film de cinéma : "Spy x Family : Code white". Même si la signification du « code blanc » du titre n'est pas explicite, on peut imaginer qu'il a un rapport avec ce séjour dans une ville enneigée qu'improvise soudainement le mari, histoire de mener à bien sa mission : faire que sa fille obtienne une étoile (une Stella) en remportant le concours de pâtisserie de l'école Eden, où elle est un peu un souffre douleur des garçons, mais ne se laisse pas toujours faire. Une manière d'obtenir l'accès à un homme qu'il veut atteindre dans le cadre de sa mission.

Progressivement, même si l'on a droit avant le générique de début à une présentation de la vraie identité et des professions ou pouvoirs de chacun, commentée par une voix-off masculine, on découvre ce que cela signifie dans le détail. Pour le père, Loid, alias l'agent Twilight, il s'agit par exemple de communiquer avec d'autres espions en désynchronisant le mouvement des lèvres et le son de la bouche. Derrière un dialogue anodin se cachent alors d'autres messages auxquels on accède par des sous-titres. Pour la fille, il s'agit de lire les pensées, et le spectateur accède ainsi aux réflexions du père, toujours fixées sur sa mission, alors que celles de la mère s'interrogent sur l'affection que celui-ci peut avoir sur elle, et sur son infidélité potentielle. Une partie de l'intrigue tournera d’ailleurs efficacement autour des 3 signes de l'adultère (déplacements plus fréquents, changements de goût vestimentaires et petits cadeaux sans motif), créant quelques quiproquos...

Mais là où le tout est bien malin, c'est que le personnage de gamine curieuse qu’est Anya accède aussi aux pensées du chien, et donc à des visions d'un futur proche, ce qui permet d'enclencher, derrière la mission pâtisserie, une autre intrigue bien plus dangereuse. En effet, celle-ci, lors du voyage en train vers Frigis, découvre une clé et un mystérieux chocolat qu'elle avale par accident. Peut alors commencer une course poursuite effrénée, avec comme enjeu l’équilibre entre l’Est et l’Ouest, entre la famille, l'armée et d'autres espions, dont l'action va aller crescendo. Mélangeant ainsi pour cet épisode manga ou anime culinaire (toute une veine de la production, avec "Drifting Dragons", "Food Wars", "Moyasimon", "Dragons gloutons"...) et Shonen d'espionnage, l'adaptation s'offre quelques passages aux styles graphiques différents, avec l'illustration des pensées façon stickers (au début du film, vite laissée de côté...), ou le fabuleux trip hallucinatoire d'Anya qui doit se retenir d'aller aux toilettes (et rencontre le « Dieu du caca »), ayant bien compris qu'il ne fallait pas que les méchants récupèrent ce qu'il y a dans le chocolat qu'elle a avalé. Un ensemble de scènes vouées à devenir culte, qui participent du comique porté par ce petit personnage agité et attachant, qui à lui seul vaut le détour par les salles obscures.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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