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KAENA, LA PROPHÉTIE

Une histoire trop confuse

Kaena, vit avec son peuple, dans les branches sinueuses d’un arbre sans fin. Ne pouvant évoluer ni vers le haut (domaine des dieux), ni vers le bas (dangereux nuages derrière lesquels un monde les menaces), ce peuple se contente de récolter la sève que les Dieux réclament en offrande…

Le récit de Kaena n'a rien de bien original. Parmi la foultitude des peuples asservis par de mystérieux Dieux, qui n'en sont pas réellement, les gens de Kaena rejoignent les disciples de Mad Max, La machine à remonter le temps, Stargate ou encore le récent Les enfants de la pluie. Le film de Chris Delaporte reprend donc les clichés du genre, avec la fille rebelle, qui sauvera les siens, malgré eux, ces derniers étant trop terrifiés pour âgir.

La construction du récit est cependant tellement confuse, que l'on se perd entre les enjeux des quatre principaux protagonistes : Kaena, le prêtre, l'extra-terrestre et la reine de la planète. Heureusement, l'esthétique irréprochable, dont les scènes impressionnantes de fusions entre les soi-disant Dieux, les paysages infinis, d'une beauté irréelle, sont suffisamment porteurs de rêverie et de poésie, pour faire oublier le côté fouillis du propos.

Les enfants eux-aussi trouveront leur plaisir ici, en s'attachant plus particulièrement aux personnages secondaires les plus travaillés, que sont les vers parlants. Intellos, beaux-parleurs ou prétentieux, ils constitue la touche tous publics de ce film d'une beauté confondante, précurseur d'une nouvelle esthétique du cinéma d'animation en 3D, loin des formes rondes, joviales et colorées des néanmoins excellent films Pixar.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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