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LES EXPLORATEURS : L'AVENTURE FANTASTIQUE

Un film de Gonzalo Gutiérrez

Un récit écolo et fantasque

Alfonso Esteban, jeune garçon, lointain descendant de Don Quichotte, a une imagination fertile et voit lui aussi les moulins comme des géants qu’il faut combattre. Il habite le petit ville d’Estrella, qui, soumise à de récurrentes tempêtes, se vide peu à peu. En secret, il est ami avec Arthur, le fils de l’inventeur rival de son père. Mais alors que l’entrepreneur peu scrupuleux Carasco essaye de racheter les dernières maisons, pour reloger tout le monde dans l’artificiel Carasco Land, il va faire équipe avec une jeune fille, Victoria, laissée derrière par sa famille. Tous les trois, ils vont tenter de se battre contre celui-ci, qui a tenté d’enlever Alfonso, et finir perdus en forêt…

Il faut bien l’avouer, l’affiche pas très élégante du film d’animation germano-argentin "Les Explorateurs : l’aventure fantastique" avait plutôt tendance à avoir un effet repoussoir, suggérant ici la présence d’un sous-produit en matière de film d’animation. Pourtant, il n’en est rien. Non seulement l’animation 3D en images de synthèse est globalement de qualité (on regrettera juste un aspect un peu trop statique des visages), mais les aventures liées à ce trip de trois enfants se battant contre un promoteur véreux s’avèrent à la fois rythmées et pleines d’idées aussi divertissantes que souvent drôles. Ponctué de chansons country, rock ou autre, des plus entraînantes, accompagnant les passages de poursuites, le film fait même preuve d’une certaine prouesse dans la gestion des mouvements et des acrobaties dont sont capables les personnages comme les véhicules, la spécialité d’Alfonso étant de déclencher des catastrophes, pas souvent maîtrisées.

L’inclusion d’éléments fantastiques liés à l’imagination du personnage est également plutôt réussie, le film alliant dans les mêmes scènes les visions plus réalistes des adultes et celles pleines de créatures, du presque adolescent. Avec la présence de quelques personnages secondaires qui raviront petits comme grands, comme les 3 lapins (des sortes d’amis imaginaires) qui accompagnent le héros dans ses frasques, soulignant l’échec (par une chanson triste façon crooner…) ou la réussite (par une danse ou un morceau de cornemuse…) de l’action engagée, ou du chien de la famille d’Arthur prénommé Tesla, l’humour est également au rendez-vous. Notons également quelques idées saugrenues plutôt réjouissantes, comme le poulet voyageur ou la « télécommande » à poules et vous avez le cocktail pour un divertissement plein d’imagination.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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