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Festival
Festival de Gérardmer 2022 : sombre ambiance avec le film d’ouverture "Eight for silver"
Compétition
EIGHT FOR SILVER
de Sean Ellis
avec Boyd Holbrook, Kelly Reilly, Alistair Petrie, Roxane Duran, Nigel Betts, Stuart Bowman, Simon Kunz...
Notre première impression sur le film :
Pour la soirée d’ouverture, marquant le retour du festival de Gérardmer à une version en présentiel, les sélectionneurs ont choisi un film américain en costumes, des plus sombres. Avec son histoire de malédiction gitane remontant trente cinq ans avant la Première Guerre Mondiale, le métrage vaut à la fois pour sa progression dans le fantastique, partant de scènes très réalistes dans les tranchées et lors d’exactions contre un camp de bohémiens venus réclamer leurs terres à de riches propriétaires, avant d’exploiter la suggestion pour mieux plonger dans le cœur fantastique d'une malédiction lancée par une vieille femme enterrée vivante.
Tirant parti à merveille du caractère bucolique des paysages, jouant avec l’envahissante brume et la notion de fumée, le metteur en scène Sean Ellis, révélé par "Cashback" et déjà auteur du troublant "The Broken", compose une ambiance sombre et inquiétante plutôt réussie, transformant le quotidien de tout un village en véritable cauchemar éveillé alors que disparaissent mystérieusement des enfants. Et si le prologue autour de la guerre n’apparaît au final pas forcément très utile, on avouera aussi que certains aspects du récit restent aux également quelque peu obscurs, qu’il s’agisse des allusions à la Bible et à Judas ou du rôle de l’argent comme vecteur ou rempart à la malédiction, empêchant ainsi le métrage d’accéder à un autre statut qu’à celui de film à l’ambiance crépusculaire réussie.
