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THE VILLAINESS

Un film de Jung Byung-gil

Un thriller féminin ultra-violent des plus jouissifs

Une femme, dont le père a été assassiné, est devenue une tueuse sans pitié. Attrapée par les flics, forcée à changer de visage, elle devient un redoutable agent dormant…

Sortie le 28 mars 2018 en Vidéo et VOD

Avec un point de départ (très) proche de celui du "Nikita" de Luc Besson, "The Villainess", découvert en séance de minuit du Festival de Cannes 2017, constitue à la fois un film d'action aux palpitantes scènes de massacre ou de poursuite et une histoire d'amour maudit. Et le mélange a priori incongru entre ultra-violence et romantisme, fonctionne à merveille. Au fil d’un récit révélant les capacités hors du commun de son héroïne, de longs flash-back viennent éclairer le destin malheureux de celle-ci, explicitant son désir de vengeance et précisant un peu plus ses erreurs, tandis que différents autres personnages tirent les ficelles en arrière plan.

L’ouverture en soi est immersive, filmée en grande partie en caméra subjective, elle décrit par le menu le massacre en solitaire de tout un gang, couloir après couloir, pièce après pièce, à la manière d'un jeu vidéo. La fluidité est impressionnante, le personnage étant invisible, hormis ses deux sabres, le fait qu’un des assaillant l’agrippe par la tête servant de prétexte pour changer le point de vue et lui donner corps. Jung Byung-Gil aligne ainsi les morceaux de bravoure, tels la course poursuite où l'héroïne conduit depuis le capot en même temps qu'elle mitraille la voiture de devant ou une scène de mariage qui rappelle aussi l’une des missions de la fameuse "Nikita".

Le film verse dans l'action 100% adrénaline, faisant de son héroïne une machine quasi indestructible, capable de se faire écraser comme de conduire une moto ou de manier la hache. Jouissif dans ses rebondissements et sa manière de livrer des bribes du passé de cette femme écorchée vive, "The Villainess" est une vraie réussite, thriller palpitant aussi romanesque que sanglant. Dommage qu’une sortie en salles ne soit finalement pas au programme.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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