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CARTER

Un film de Jung Byung-gil

Prenez le risque de passer un mauvais Carter !

Dans un futur indéterminé, des humains infectés par un virus voient leurs capacités physiques décuplées et s’attaquent violemment à n’importe qui et sans raison. Dans ce contexte, en Corée, un homme est réveillé par une équipe de la CIA lui demandant où se trouve le Dr Jung, qui est sur le point de développer un vaccin après avoir réussi à guérir sa propre fille. Problème : l’homme en question est amnésique. Il entend alors la voix d’une femme grâce à une oreillette implantée en lui. Celle-ci, qui dit travailler pour la Corée du Nord, lui annonce qu’il s’appelle Carter et lui conseille de suivre ses instructions s’il veut vivre. Il va falloir d’abord s’échapper de cette chambre…

Carter film movie

Sortie le 5 août 2022 sur Netflix

S’il fallait trouver une comparaison, on pourrait rapprocher "Carter" de "Hardcore Henry". Vous êtes donc prévenus, il vaut mieux préférer l’action disproportionnée et les effets de style grandiloquents à un scénario de qualité ! Commençons justement par évacuer les tares d’un script à la fois confus et insensé : avec le rythme infernal de la mise en scène, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de comprendre qui œuvre pour quel « camp » (d’ailleurs, combien de camps y a-t-il ?) et ça lorgne parfois vers certaines théories du complot bien clichées (CIA, virus…), sans parler des nombreuses aberrations qu’il serait fastidieux de lister ici.

Malgré tout, il y a de quoi être happé par cette réalisation façon tornade, qui use et abuse de mouvements de caméra en tout genre au fil de plans-séquences qui s’enchaînent jusqu’à plus soif (les transitions étant plus ou moins repérables). En clair, ça décoiffe ! Certes le tout est parfois illisible, à force de soubresauts qui donnent le vertige voire la nausée. Mais c’est aussi ce qui est fascinant dans ce film à 1000 à l’heure qui vire parfois à l’expérimental.

Si les effets spéciaux sont en partie visibles, cela ne fait que renforcer l’impression d’être dans un jeu vidéo. C’est précisément cet aspect ludique qui rend "Carter" enthousiasmant et il ne faut prendre ce film qu’ainsi. En effet, si on switche notre cerveau en mode jeu, on s’amuse des exubérances visuelles, de la gratuité du gore et des explosions, ou encore des outrances dans les cascades et les chorégraphies de combat. Parmi les séquences à couper le souffle, on citera le combat dantesque dans les bains, l’hallucinant duel en chute libre ou encore l’extravagante scène finale avec train et hélicoptères.

Raphaël JullienEnvoyer un message au rédacteur

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