LA PIVELLINA

Un charmant petit brin de fillette

Asia, deux ans, a été abandonnée sur une balançoire d'un jardin public. Elle est recueillie par une femme, Patty, membre d'une troupe de cirque...

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs 2009, ce petit film italo-autrichien ne manque pas de charme, à l'image de son interprète principale, une gamine de 2 ans. Formidable de naturel, elle permet une description fine et détaillée de ses capacités d'intégration dans un nouveau milieu (ici un cirque, d'où le côté étrange des autres personnages... certes libres mais à la marge), usant de mimétisme pour s'habiller elle-même, ou apprenant par fascination pour un jeune garçon à scander un mignon "allez la Juve"... Dans un contexte d'échec des spectacles de la troupe, elle survit ainsi sans heurts alors que les autres autour, souffrent et s'inquiètent. Et Patty se lie inexorablement à elle...

Il est rare que dans des films, des enfants paraissent aussi naturels. Alors que certains ados acteurs professionnels sont incapables de spontanéité, la petite Asia Creppa, deux ans, qui est au cœur de cette généreuse histoire, passe aisément d'un flot de « non » à des réactions plus nuancées, entre curiosité et véritable joie, acceptant peu à peu le fait de devoir vivre avec une autre que sa mère. Le contact passe étrangement entre tout le campement et cette gamine, qui pourrait bien amener avec elle certains ennuis. Malheureusement, ceux-ci ne viennent jamais et le soufflé retombe un peu... jusqu'à ce que revienne dans le jeu l'ombre d'une mère pas si irresponsable.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

Laisser un commentaire