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NIGHTMARE ISLAND

Un film de Jeff Wadlow

Blumhouse a encore frappé : venez découvrir leur nouveau cheap thrill

Cinq trentenaires atterrissent sur une île mystérieuse après avoir gagné un concours. Leur hôte, le mystérieux M. Roarke, leur explique que l’île va réaliser leur souhait le plus cher, mais qu’il y a deux règles : chacun n’a le droit qu’à un seul souhait et une fois débutée en cours d’exécution, celui-ci ne peut prendre fin que de lui-même. Chacun devra donc faire attention donc à ses désirs les plus fous, leur réalité pourrait bien ne pas du tout être ce qu’ils ont espéré…

Nightmare Island film image

Chaque semestre, Blumhouse propose un rendez-vous dans les salles obscures aux amateurs de films de « genre ». Mais la fréquence de ces rendez-vous et la répétition de films qui utilisent souvent les mêmes effets contribuent à faire oublier que l’horreur est bien plus large que les jump-scares et les slashers. Ainsi donc, si ses films ne brillent pas souvent pour leur innovation dans la mise en scène horrifique, ou dans leur choix de casting et leur performance d’acteurs, à quelques exceptions près (leur production est tellement vaste qu’il y a quelques pépites), les films Blumhouse ont souvent une qualité : l’actualité des thèmes qu’ils abordent.

En effet, la capacité de la maison à produire beaucoup lui permet d’aborder de nombreux thèmes, et souvent sous un prisme assez surprenant. Les films de chez Blumhouse sont souvent assez bien écrits. Ils sont faciles, les personnages sont parfois légèrement stéréotypés, et fonctionnent un petit peu comme un manuel de scénario, mais tout y est et le résultat est très efficace. Le spectateur est happé, très vite, par des personnages dont il comprend le but et les motivations, par des personnages auxquels il va pouvoir s’identifier, des personnages qui sont souvent assez proche de la cible visée, des personnages qui ressemblent donc aux jeunes gens, plutôt privilégiés, assis dans la salle.

"Nightmare Island" possède une autre des caractéristiques de Blumhouse : l’amour du méta. On trouve en effet de nombreuses références au cinéma d’horreur et à la place du fantasme pour vivre une autre vie que la sienne, « sans aucun risque » mais avec toutes les sensations. Le thème n’est pas nouveau. « Fais attention à ce que tu désires » est aussi vieux que les fables de Lafontaine ou celles d’Esope, mais son actualisation ici est assez riche de sens.

On pourra cependant relever un troisième acte un peu moins fort et une révélation, qui, à bien y réfléchir s’avère incohérente. Il y a globalement de quoi passer un bon moment, sans qu’il soit forcément nécessaire d’aller le voir sur grand écran, car il y a très peu de spectaculaire, et les performances des acteurs ne s’y prêtent pas. Mais le film reste un produit bien manufacturé et parfaitement opérationnel. À voir, à la télé peut-être.

Thomas ChapelleEnvoyer un message au rédacteur

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