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LA MORSURE DU LEZARD

Un film de Andrew Davis

Adaptation de best seller décevante

Stanley Yelnats voit un jour une paire de baskets tomber du ciel près de lieu. Chosissant de les récupérer, il se retrouve accusé de vol et doit purger quelques mois dans un centre pour adolescent, perdu en plein désert. Là-bas, il est obligé, comme les autres pensionnaires, de creuser des trous " pour se forger le caractère ". Mais la directrice du centre semble être en fait à la recherche de quelque chose, enfoui sous la terre…

On voit bien pourquoi le livre dont ce film Disney est tiré a pu connaître un franc succès auprès des adolescents de tous poils. Outre les messages de tolérance ou d'affirmation de soi, on retrouve dans ce récit, un brin d'aventure, mais surtout une bonne de rébellion, sur fond d'amitié et de complicité naissante. L'ado contre les méchants adultes fait toujours recette. Et ici les rares personnes d'âge mûr sont tous des enfoirés de premières, tortionnaires au passé mystérieux, qui prennent leur pied en humiliant les jeunes gens, et se font passer pour ce qu'ils ne sont pas. Les compositions de Jon Voight ou de Sigourney Weaver sont d'ailleurs suffisamment exagérées dans leur noirceur pour provoquer à coup sûr la répulsion chez le jeune boutonneux.

Andrew Davis, réalisateur du fameux Fugitif, fait ici de son mieux, pour mettre en image une histoire apparemment foisonnante, d'où le plaisir de la transgression n'est pas absent. Mais la disposition régulière de flash-back au traitement un rien naïfs, concernant l'histoire d'une ancienne ville au bord d'un lac disparu et présentant une héroïne légendaire, Kissing Kate (Patricia Arquette) plombent le rythme de ce film inégal et finalement assez peu passionnant. Le tout semble trop gentil pour inspirer passion ou rejet de la part de spectateurs habitués à bien plus élaboré.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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