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MORDS-MOI SANS HÉSITATION

Un film de Jason Friedberg

Parodie vite torchée

A son arrivée dans le village où habite son père, Becca est un peu perdue. Elle doit s’habituer à son nouveau lycée et se faire de nouveaux amis. Elle va alors faire la connaissance du clan Sullen, tous aussi séduisants que livides…

On ne peut pas dire que l'on ne s'amuse pas à la vision de « Mords-moi sans hésitation », parodie, non pas des films de vampires en général, mais plus directement de la Saga Twilight, dont le scénario reprend les grandes lignes de l'intrigue. Les gags ne figurent pour une fois pas tous dans la bande annonce, réservant quelques surprises quand ils daignent s'éloigner des castagnes faciles (l'amitié « virile » entre le père et son pote indien paralysé), des ralentis ridicules, ou des préoccupations niveau pipi-caca.

Pour ceux qui connaissent la série, ils retrouveront avec plaisir leurs héros favoris, la belle ingénue hésitant entre ses deux amours : un vampire et loup garou, ce dernier passant son temps à montrer son torse, certes bien bâti (mais ici orné d'une fourrure plutôt fournie). Il est vrai que le clan de la méchante Victoria a quelque chose du groupe Black-Eyed peas, que les vampires ont parfois un peu quelque chose de Lady Gaga et que les loups garous torses nus seraient bien enclins à virer coté gay comme les Village People, d'autant qu'ils sont déjà indiens... Bref, dans « Mords moi sans hésitation » on prend, dans la grande tradition des films parodiques, le temps de quelques dialogues absurdes ou ici le temps d'assaisonner au ketchup la victime que l'on va bientôt manger...

Le film, du coup, s'inscrit dans la petite lignée des « Y-a-t-il un pilote... ? » ou « Hot shots », étant mieux construit dans son ensemble que les films-compilations comme « Scary movie ». Reste tout de même un peu de frustration, car il est difficile de comprendre pourquoi les producteurs n'ont pas attendu que les troisième et quatrième épisodes de « Twilight » soient sortis en salles. Décidément, l'appât du gain est plus fort que tout.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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