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MADAGASCAR 2

Un rien trop speed

Aidés par les lémuriens, nos quatre héros (le lion, la girafe, l’hippopotame et le zébre, tentent de décoller de Madagascar, pour retourner à New York, dans un avion de fortune. Mais celui-ci s’écrase en pleine réserve africaine…

On attendait avec impatience de retrouver les quatre héros, animaux urbains, perdus dans la jungle ou la savane, pour de nouvelles aventures, toujours affublés d'une multiples de personnages secondaires croustillants et délirants. Malheureusement, une fois passée la jolie scène d'intro, explicative de l'enfance d'Alex le Lion, et la très dynamique ouverture, adieu du peuple lémurien lors du décollage de l'avion de fortune, piloté par les pingouins, le rythme effréné, a bien du mal à retomber et à laisser quelques moments de répit aux spectateur. Et c'est là, par excès de « vitesse », ce qui faisait par moments le charme du premier opus, que le film peine à convaincre totalement.

Erigé en principe, le « speedé » déçoit, confinant parfois à des scènes d'hystérie, avec notamment le retour inattendu (en touriste) de la vieille dame, transformant son autodéfense envers les « vilains chats » en de rudes agressions, proches des jeux vidéo de boxe que les ados connaissent bien. Reste que les autres personnages secondaires sont toujours croustillants, comme le délirant roi Julian, dont le mépris écervelé est toujours aussi réjouissant, ou la troupe de pingouins frapadingues et sournois, qui prennent cette fois les commandes de l'avion (ah les consignes de secours ! Un grand moment). On sera juste un peu déçus par les trop rares apparitions du trognon Mortie, pourtant bien parti pour être de nouveau le minuscule souffre douleur de la troupe.

Du côté fond, le film aborde des thèmes chers aux dessin animés américains, comme l'importance de la famille, la loyauté, le courage, le fait d'être unique parmi la multiple (le zèbre face à son troupeau où tous semblent identiques). Mais c'est dans ses allusions à la vie urbaine que le script est plus réussi, allant même assez loin dans les pics, affirmant notamment que parmi ce qu'on adore à New York... il y a les hippopotames ! Enfin, les petits se régaleront en découvrant l'amour, grâce à Melman, girafe mâle s'improvisant guérisseur, interprété avec ferveur par un Jean Paul Rouve survitaminé.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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