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LAURIER BLANC

Un film de Peter Kosminsky

Une histoire d'émancipation qui confirme le talent de la jeune Alison Lohman

Astrid (Alison Lohman), adolescente de 15 ans, voit sa vie basculer le jour où sa mère Ingrid (Michelle Pfeiffer) est arrêtée pour avoir assassiné son petit ami. Placée en famille d'accueil, elle va découvrir une vie en communauté, loin des milieux artistiques que sa mère fréquentait et du caractère ultra protecteur de celle-ci…

Laurier Blanc dispose d'un casting impressionnant, basé exclusivement sur des têtes d'affiches féminines. Et on ne va s'en plaindre, puisque chacune trouve ici un rôle à sa mesure. Cependant c'est bien de la perception du monde par les femmes qu'il semble s'agir ici, car tout est mis en scène au travers du regard de la jeune fille, ballottée de famille en famille, puis en centre d'accueil. Les personnages secondaires féminins ont eux aussi, comme la mère, des rapports aux hommes qui sont à la fois suspicieux, violents et la plupart du temps désespérés. Comme si l'homme était forcément mauvais. Comme le reste du monde d'ailleurs.

La composition de Michelle Pfeiffer en mère intégriste, autoritaire et bourrée de principes la coupant du monde est impressionnante. Mais le cœur du film est le portrait de la jeune fille qui se cherche, et hésite à se faire une place dans le monde, contrairement à sa génitrice. Traversant divers stade, de la soumission, à la perdition, en passant par la rébellion ou la " crise de foi ", Alison Lohman lui donne corps, et confirme, après Les associés de Ridley Scott qu'elle est l'une des révélations américaines de l'année.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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