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ALIEN APOCALYPSE

Un film de Josh Becker

Nanar de luxe: du Z parfaitement assumé

Une équipe d'astronautes revient de l'espace après une mission de 40 ans, et quelques années de criogénisation... Capturés par des hommes de main, il découvrent que la terre est dominée par des termites géants...

Sortie en DVD le 3 mai 2007

Présenté dans la section inédits vidéo du Festival de Gérarmer 2007, 'Alien apocalypse' n'aura donc malheureusement pas les honneurs d'une sortie en salles. Au lieu de cela, vous pourrez louer ce monumental futur film culte, voire même, pour les plus téméraires, en faire l'aquisition dès le mois de juin Mettant en scène l'acteur culte des plus récentes séries Z, Bruce Campbell (vu dans 'Bubba oh Tep'), son scénario lorgne à la fois du côté des feuilletons de science fiction cheap aux commandants affublés de collants façon 'Star Trek' que de films plus aboutis comme 'La planète des singes'.

Effets spéciaux ringards, mais drôles (voir comment des tas de bois explosent en faisant un tour de 180 degrés...), termites qui parlent avec une voix métallique ou qui tout à coup entâment une risible danse religieuse, histoire d'amour à l'eau de rose, héros qui se préoccupent plus de la propreté de leurs costumes pas blancs très longtemps (et, on s'en doute, difficiles à ravoir) que du destin tragique de leur équipier, tout concoure à faire de ce film produit par Sci Fi channel un beau moment d'absurdité assumée. Alignant nombre de scènes aussi inutiles qu'hilarante (l'apparition d'une nymphette en jupe très très courte dans une grotte où sont réfugiés les héros – fugitifs, l'empillement de bois d'une manière quasi inexplicable...), le film ravira les plus récalcitrants des spectateurs.

Mais ce que retiendront les aficionados de ce qui pourrait constituer un genre en soi, ce sont surtout des dialogues cultes se moquant de la politique, de la religion et de l'arrivée d'un éventuel messie (« avant de le rencontrer, je le connaissais déjà! », « il m'a touché et j'étais guéri » - normal, il est osthéopathe -, j'en passe et des meilleurs...). Un grand moment d'amateurisme apparent, savamment organisé pour faire se gondoler les groupes d'ados (et d'adultes qui n'ont pas ri depuis longtemps) sur leur canapé. Inclassable, et inmanquable.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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