INTERVIEW

MICMACS A TIRE LARIGOT

Journaliste:
Qu’est-ce que vous aviez trouvé en Djamel Debbouze que vous n’aviez pas chez Dany ?

Jean Pierre Jeunet:
Il devait sauter sur la mine lui-même au début du film. Puis on a changé le début, l’enfance. Dany, lui, avait dit non au début, il avait des doutes…

© Warner Bros. France

Journaliste:
Qu'est-ce que vous aviez trouvé en Djamel Debbouze que vous n'aviez pas chez Dany ?

Jean Pierre Jeunet:
Il devait sauter sur la mine lui-même au début du film. Puis on a changé le début, l'enfance. Dany, lui, avait dit non au début, il avait des doutes...

Dany Boon:
J'ai pas été ton premier choix, ta diva... (rires)

Journaliste:
Votre film, c'est un peu les petits contre les grands ?

Jean Pierre Jeunet:
Mais aussi les modernes contre les anciens, le petit Poucet contre l'ogre... Je raconte un peu toujours la même histoire, mais je ne m'en aperçois qu'après. J'en veux d'ailleurs beaucoup à Olivier Dahan d'avoir adapté le conte avant moi... C'est vrai que je parle de gens qui n'ont rien, et que l'imagination sauve.

Journaliste:
Vous avez une fascination pour le côté bricolage ?

Jean Pierre Jeunet:
Oui, ce film-là est basé sur de la récup. Il y a même des allusions à "Delicatessen". J'aime le concept de recyclage, il y a un côté passé là-dedans. Et j'aime "fabriquer", au premier degré. Aimer faire, est très différent d'aimer être. Mais ça ne veut pas dire qu'on n'est pas professionnel...

Journaliste:
Il y a même des affiches du film dans le film...

Jean Pierre Jeunet:
J'adorais un jeu quand j'étais petit. Ici, il y a 5 affiches du film, cachées dans le film... Il y en a deux qui sont plus difficiles à trouver, et les gens pourront s'amuser, dans le DVD, à les rechercher image par image...

Journaliste:
Quelle a été la première idée pour ce film ?

Jean Pierre Jeunet:
J'avais plusieurs envies : travailler sur les marchands d'armes, sur de la vengeance à la Sergio Leone, et créer une bande de chiffonniers. Quand la boîte déborde, tout cela s'est imbriqué. Mes personnages sont un peu comme les 7 nains, ou les jouets de "Toy story". Et du coup, le film plait beaucoup aux enfants, même si on ne l'a pas forcément fait exprès.

Journaliste:
Qu'est-ce qu'a pu vous apporter l'univers de Jeunet ?

Dany Boon:
On a travaillé un après-midi avec un camescope de mariage, pour voir si ça collait. Même là c'était du Jeunet. Il a un univers riche et nourrissant... A la première idée que j'ai proposée, il m'a dit "si t'as d'autres idées comme ça, tu peux les garder pour ton spectacle", avec son humour froid que je ne connaissais pas. Puis j'ai appris à le connaître...

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

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