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Festival

Festival de Gérardmer 2012 : Jour 2 - Une première journée en crescendo, de Beast à The incident

27 janvier 2012

Jeudi 26 janvier 2012

BEAST
(Compétition)
L’amour à mort

Un homme possessif se transforme en monstre alors que sa femme s’éloigne de lui… Voilà pour le pitch de ce drame passionnel faussement naturaliste, mais véritablement poétique et déstabilisant. Il y a du Polanski dans le traitement narratif et formel de cette histoire de jalousie et de dérèglement corporel, pourtant incroyablement nordique dans son exécution. Beau et monstrueux à la fois.

THE DAY
(Hors compétition)
Le jour d’après

Deuxième film de Douglas Aarniokoski, « The Day » s’aventure sur les terres du survival post-apocalyptique. Porté par un casting atypique, cette très bonne série B se laisse voir sans ennui, principalement grâce à une photographie contrastée du plus bel effet et quelques idées poussées à leur paroxysme, malgré un manque de budget évident. Efficace et humble.

LE NOM DE LA ROSE
(Rétrospective - Hommage)
Sherlock chez les curés !

Ron Perlman étant l’invité d’honneur de ce festival, c’était l’occasion de (re)découvrir certains de ces films. « Le Nom de la Rose », classique de notre Jean-Jacques Annaud national, fait partie de ces films cultes qui sentent bon la vielle pellicule ! Sean Connery en Sherlock Holmes religieux, accompagné du débutant Christian Slater (oui, la fameuse scène avec la paysanne !) y croisent donc Ron Perlman en bossu pas très malin dans une enquête en soutanes ! Épique !

HOMMAGE À RON PERLMAN

Venus spécialement en terres géromoises pour célébrer leur acteur-fétiche et ami, Jean-Jacques Annaud et Jean-Pierre Jeunet vinrent régaler le public d’anecdotes de tournage, avant de laisser la parole à un Ron Perlman visiblement ému d’une telle attention. Un hommage à l’image de cet acteur puissant et humble, qu’on imagine éminemment sympathique.

LA MAISON DES OMBRES
(Compétition)
Le 6ème sens de Miss Marple

Avec une approche classique mais classieuse, cette ghost story sent peut être le déjà vu, mais on se laisse facilement prendre au jeu. Au début du siècle dernier, Rebecca Hall y interprète une spécialiste du surnaturel chargée de chasser un fantôme dans une école, à la suite de la mort d’un des élèves. Les apparences étant, comme toujours, trompeuses. À voir, même si cela reste chic, beau, bien joué, mais sans forcement une réelle ambiance.

PASTORELA
(Compétition)
Satan with machiguns !

La pastorela est une représentation théâtrale traditionnelle ayant lieue chaque année à Noël dans les églises, et ayant pour thème le combat entre Gabriel et le Diable. Cette année, Chucho ne pourra pas jouer le rôle du diable car le nouveau curé ne veut pas de lui… et Chucho est bien décidé à ne pas laisser son rôle à un autre. Impossible de vous résumer ce film complètement dingue, drôle et irrévérencieux. La police, l’Église, les taxis…tout le monde en prend pour son grade et on ressort de la salle avec le sourire et l’impression d’avoir assisté à une débauche de sympathie complètement bordélique. On en redemande !

THE INCIDENT
(Extrême)

Massacre à Sans Asylum

Rien de tel pour finir cette première journée qu’un bon vieux shocker des familles. Embarquant les membres d’un groupe de rock pourri, tous employés dans un asile de fous, dans un éprouvant voyage au bout de la nuit, « The Incident » marche sur les terres du cinéma de Carpenter, montée en puissance et cinémascope à l’appui, avant un déferlement de violence et d’hystérie qui laissera les plus fébriles sur le carreau. Pour les autres, un pur moment de rock’n’roll, et la naissance d’un cinéaste à suivre. Olé !

François Rey Envoyer un message au rédacteur