Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

INTERVIEW

99 FRANCS

Dans l’un des salons de la Cour des Loges, l’équipe de la très attendue adaptation du livre de Beigbeder, « 99 f » s’installe progressivement. Le temps pour Jean Dujardin de demander « Il est pas là Gaby? » (le journaliste de Nouvelles d’Arménie), « je suis déçu », et de se lancer …

© Pathé Distribution

Dans l'un des salons de la Cour des Loges, l'équipe de la très attendue adaptation du livre de Beigbeder, « 99 f » s'installe progressivement. Le temps pour Jean Dujardin de demander « Il est pas là Gaby? » (le journaliste de Nouvelles d'Arménie), « je suis déçu », et de se lancer dans une imitation de Sarkozy déclamant « mais je vais vous répondre », ce à quoi Vahina Giocante ajoute « et moi je vais faire Rachida Dati » et la conférence commence, dans la bonne humeur.

Journaliste: à Jan Kounen
Comment avez-vous atterri sur le projet?

Jan Kounen:
Par la poste! C'est le producteur m'a envoyé ce scénario qui m'a séduit par ses côtés créatif, drôle et militant à la fois.

Dujardin à l'écoute de ces commentaires, s'endort sur l'épaule de Quivrin;

Alain Goldman (qui est dans la salle):
Avec des films comme « Blueberry » Jan a montré qu'il aimait des choses qui relevaient d'autres cultures. Et s'il n'aimait pas certaines choses dans la notre, cela lui permettait de plonger dans un autre univers, celui de la pub, qu'il connaît bien.

Jan Kounen:
Mon expérience dans le milieu publicitaire m'a influencée seulement en partie. J'aurais pu réaliser le film sans. Et puis souvent dans le milieu de la pub on est le dernier maillon, ce qui n'est pas le cas ici.

Journaliste:
Avez-vous lu le livre avant de lire le scénario?

Jean Dujardin:
Avant le tournage uniquement. Il est foisonnant, et forcément, dans le film on ne peut pas tout mettre, on garde l'essence.

Jocelyn Quivrin:
Oui et je l'ai relu pendant le tournage. Mais Jan a amené des choses qui lui sont propres, des éléments de son univers. La fin, notamment, est différente. Globalement le mélange se passe bien.

Vahina Giocante:
Je l'ai lu bien après le tournage. Pour moi l'important était de rentrer dans l'univers d'un réalisateur, de lui faire confiance.

Elisa Tovati:
Je pensait le livre difficile à adapter. Les producteurs ont finalement pris leur temps et cela donne quelque chose d'assez fidèle. L'âme reste présente.

Journaliste:
D'où est venue l'idée du dessin animé pour certaines scènes?

Jan Kounen:
On a travaillé avec « No brain ». A l'origine il y avait deux choses: un manque de moyens pour un tournage de la scène en live, et la volonté de faire rire avec un événement terrible (l'accident de voiture).

Journaliste:
Le personnage d'Octave a été travaillé à deux?

Jean Dujardin:
J'y ai apporté mon génie (rire des autres)... En fait j'ai passé une nuit avec Beigbeder... et du coup le personnage me semble loin de la réalité, qui n'a finalement pas été modifié véritablement.

Vahina Giocante:
Jean a réécrit pour tout le monde...

Journaliste:
Comment avez vous calé les différentes apparitions dans le film? Vous en Pijaman et celles de Bigbeder?

Jan Kounen:
La fin du roman était assez sombre, sans porte de sortie. J'avais eu l'idée que mon personne changeait le destin d'Octave, du coup, logiquement, je l'ai interprété. Cela a été très agréable de passer de l'autre côté.

Beigbeder, lui, voulait un autre rôle: le photographe, en femme! Il apparaît à trois moments, ceux où Octave est en « bad trip », d'où l'idée de Dorian Gray, avec le reflet. Au fond, Fred, il est gentil, jusqu'à une certaine heure, où il devient rock'n roll.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT