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X-FILES : RÉGÉNERATION

Un film de Chris Carter

Croire... mais à quoi ?

Alors qu’une agent d’une FBI a vraisemblablement été enlevée, l’ex-agent Mulder, jusque là pourchassé, est appelé à la rescousse. Son intervention paraît en effet adaptée, car un mystérieux médium leur donne des indices en prétendant avoir des visions…

Difficile de reprendre là où la série s'était arrêté il y a six ans. Difficile pour Chris Carter de réaliser un film proche d'une enquête classique de la série tout en ayant une portée plus universelle quant aux liens entre deux personnages ultra connus. Difficile du coup pour le spectateur de ne pas être déçu face un deuxième film, qui laisse de côté les hommes verts et donc la mythologie de la série, tout en menant une enquête tordue, qui ne sera pas sans implications personnelles pour les deux héros.

Car autant le dire tout de suite, « X files Regeneration » (quel titre inadapté et loin de l'anglais « je veux croire ») ne vous dévoilera rien de plus de la mythologie qui a fait le piment de la série télé. Exit donc aliens et clônages. Le créateur de la série revient à la barre avec une enquête des plus classiques, qui tourne autour de la véracité des dires d'un médium pédophile et prêtre. De quoi perturbé donc la belle Scully, croyante tiraillée entre sa foi et sa volonté de médecin de changer les choses pour ses patients.

Si le scénario s'engouffre sans vergogne dans cette veine religio-sceptique, faisant prendre aux « voix » du seigneur des détours plutôt inattendus, ce n'est pas ce qui sera le plus passionnant dans le film, même si les nombreux questionnements pourront en perturber certains. Si les doutes des personnages se portent alors sur leur propre union et les voies qu'ils empruntent et qui les séparent, certains dialogues viennent maladroitement appesantir le propos. Du coup, c'est du côté de l'enquête et de l'ambiance enneigée que se trouvent les principaux intérêts du films. Si un certain suspense se dégage sur la fin, il fait cependant avouer qu'on aurait certainement aimé un peu plus de rythme et de passion.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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