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ROSE ET CASSANDRA

Un film de Tim Fywell

Une belle photo pour un récit assez convenu

La famille Mortmain s’est installée il y a dix ans dans un château fort, en pleine campagne anglaise. Cependant, le père, écrivain, n’a plus écrit une ligne depuis 12 ans, et à la joie initiale a fait place la pauvreté. Alors, quand deux jeunes américains, héritiers du château, débarquent, la fille aînée met tout son cœur à séduire l’un d’entre eux…

Construit sur la base d’un blanc de dix années, durant lesquelles la femme de l’écrivain a été remplacée par une peintre extravagante, qui aime à se promener nue sous la pluie, ce petit récit, aux élans initiatiques n’est pas des plus originaux lorsqu’il touche aux conventions d’un début de siècle déjà maintes fois abordé par d’autres, tels l’inspiré James Ivory . Peu de ficelles cachées donc ici, mais de petits affrontements amoureux, à l’image d’un jeu que découvre avec agacement et un brin de désespoir la fille cadette, véritable héroïne du film, qui conte par moments le récit en voix-off.

Cependant le film possède une interprétation solide de la part des jeunes acteurs (Henri Thomas notamment) et surtout des jeunes actrices (Romola Garai et Rose Byrne), ainsi qu’une qualité de photo, qui doit aussi beaucoup aux paysages bucoliques des bocages anglais. Le dénouement saura donner de l’espoir aux jeunes générations en quête d’idéal, en plaçant l’intégrité et l’art au cœur de l’accomplissement de soi. Une voie peut être facile, mais qui n’a ici rien de ridicule sans non plus toucher à l’innovation ou à une fantaisie qui aurait pu faire décoller un film, au final, convenu.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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