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LES ROIS DE LA GLISSE

Un film de Ash Brannon, Chris Buck

Un faux reportage assez truculent

Cody Maverick est un jeune pingouin qui rêve de remporter des compétitions de surf. Grâce à la tournée de recrutement d'un agent, il va pouvoir marcher sur les traces de Big Z, son idole disparue...

« Les rois de la glisse » est un nouveau dessin animé en 3D qui s'intéresse au pinguoin, à peine quelques mois après « Happy Feet », dont les protagonistes du film se moque allègrement, en raillant les talents de danseurs de leurs congénères. Mais « Surf's up » en anglais dans le titre n'a rien d'un plaidoyer écologiste et prend le parti amusant du reportage sur des peuplades sensées pratiquer le surf. Une très bonne idée, exploitée à fond, dans laquelle on retrouve une étude des codes du milieu des surfeurs, aditionnée à une bonne dose d'humour, qui réjouira petits comme grands.

Ainsi, le film se déroule comme un véritable documentaire, intégrant interviews, images d'archives en noir et blanc ou couleur, et extraits d'émission télé couvrant un championnat. On a droit ainsi à des entretiens avec des parents dubitatifs, un agent méprisant envers les sous-fifres, des concurrents ou gamins émerveillés, un champion (Tank) prétentieux qui s'amuse à shooter les gosses qui aprennent à surfer, un oiseau assistant toujours stressé... Les portraits sont croustillants et souvent animés par des actions loufoques au second plan ou des micros qui dépassent, rappellant le caractère de reportage du film. Enfin, tous les codes sont passés en revue, du héros disparu, aux colliers ridicules en coquillage, en passant par les spécificités des planches de chacun ou de légères allusions à la drogue.

Ici c'est un coq qui joue le rôle du shooté de services. Ses aventures viennent apporter un peu de fantaisie à la vie de ces surfeurs dont les objectifs pourront ne pas passioner certains. Aux prises avec un groupe de pingouins sauvages (voire Cannibal), il s'amuse à prendre des bains chauds dans des marmites sans pour autant s'inquiéter, et symbolise à lui seul l'esprit zen des surfeurs. Vous l'aurez compris, la fantaisie est au rendez-vous pour cette production Sony, à la fois inventive et drôle.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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