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RAMPAGE – HORS DE CONTRÔLE

Un film de Brad Peyton

Un intérêt limité, malgré The Rock

Alors que des expériences génétiques menées sur une station spatiale tournent au fiasco, la doctoresse en charge du projet réussit à s’échapper dans une capsule de secours, avec quelques échantillons à bord. Mais peu après, station et capsule explosent, projetant sur terre quelques échantillons endommagés, qui exhalent alors un gaz, contaminant quelques spécimens d’animaux, dont le gorille albinos George, recueilli dans un refuge géré par le primatologue David Okoye. Soudain, George commence à grandir de manière démesurée et à être pris d’accès de violence incontrôlée…

Il faut bien avouer que la scène d’ouverture de "Rampage" est franchement efficace, clouant le spectateur à son siège, tout en donnant une idée du danger qui guette la terre. Elle met en scène une doctoresse, chargée d’un projet d’expérimentation génétique top secret, coincée en apesanteur dans unes station spatiale jonchée de cadavres flottants, et tâchant de récupérer, sur ordre de ses commanditaires (et pour sauver sa peau) quelques échantillons, ceci malgré la présence d’une version bien étrange d’un rat de laboratoire. Un moment installant une certaine ambiance, que les premières scènes avec The Rock, dialoguant avec les gorilles dont il s’occupe, viennent équilibré par un humour devenu désormais la marque de fabrique de l’acteur.

Malheureusement, l’humour à l’excès devient moins efficace au fil du film, pour terminer carrément dans le ridicule sur la fin. Si l’on appréciera la présence d’un agent spécial joueur et cynique (le très bon Jeffrey Dean Morgan), le scénario n’évite pas la peinture caricaturale d’une firme internationale plus maligne que jamais, ni de ridicules moments de pathos, visant à éclairer sur le passé du primatologue ou le contexte d’éviction de la chercheuse qui lui vient en aide. On notera cependant quelques scènes d’actions assez époustouflantes, telle la chasse au loup géant (avec référence volontaire à "Alien"), le réveil du singe albinos dans l’avion militaire et l’incroyable tentative pour lui échapper. Mais le film se termine par une bataille urbaine qui n’en finit plus, entre références superficielles à "King Kong" et multiples rebondissements, dans certes un déluge d’effet spéciaux techniquement très réussis, mais en perdant toute notion de suspenses à force de surenchère. Regrettable.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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