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POISSON ROUGE

Un dernier voyage inégal

Trois amis se retrouvent à la porte d’un domaine viticole, car l’un d’entre eux n’a pas confirmé la réservation par mail. Le voyage était un cadeau pour Guillaume, celui d’entre eux qui va prochainement intégrer un centre médicalisé, pour servir de cobaye sur une maladie dégénérative qui le prive de sa mémoire récente. Mais lui n’a pas oublié son amour pour le vin, ni cet ancien camarade qui ne vit pas loin et qui le harcelait à l’école. Ils décident alors, après une soirée de fête bien arrosée, de rendre visite à ce dernier, pour lui péter la gueule…

Poisson Rouge film movie

"Poisson Rouge" doit son titre à la maladie dont souffre Guillaume, qui lui vaut une perte de la mémoire instantanée, celui-ci étant incapable de fixer des souvenirs récents. Un peu comme un poisson rouge, celui-ci semble donc condamné à ce que sa mémoire s’efface après un tour de « bocal ». Comme Dori dans "Le Monde de Némo", ou Drew Barrymore dans "Amour et amnésie", il est donc amené à répéter les mêmes choses, poser à nouveau les mêmes questions, à ses proches comme à des gens qu’il a pourtant déjà rencontrés. Le principe du film n’est donc pas nouveau, les deux œuvres citées précédemment ayant aussi choisi la voie de la comédie pour traiter du sujet, très secondaire dans le premier, principal dans la bouleversante romance où Adam Sandler doit chaque jour reconquérir la femme qu’il aime.

Sentant très vite le film tourné « entre potes », "Poisson Rouge" ne tient pas longtemps la comparaison (il a été écrit et tourné en 5 mois, avec une grande part d'improvisation pour les dialogues), même si on s’attache peu à peu au personnage principal, alors notamment qu’il souhaite découvrir l’endroit où il va désormais vivre, ou lorsqu’il veut voir sa sœur. Bourré de bonnes intentions, le scénario n’évite pas certaines facilités, par rapport au devenir (très moral) de la copine qui restructure des entreprises, ou lors de la rencontre avec le père (Denis Lavant, sauvage à souhait). S’ajoute à cela quelques personnages secondaires inutiles (le couple qui les accueille...) et une inégalité de qualité de jeu des interprètes, qui ressort particulièrement lors d’une scène de vidéo de casting où sont censées ressortir toute une palette d’émotions. On se dit au final que cela constituait un coup d’essai et on reste tout de même curieux de découvrir la prochaine création du trio de metteurs en scène.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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