PANIQUE CHEZ LES JOUETS

Un vrai régal

Trois courts métrages d'animation impliquant des jouets : des poupées de chien et chat abîmées, une figurine de Bruce Lee, des miniatures d'indien, cowboy, cheval et bien d'autres animaux ou personnages...

"Panique chez les jouets" est né de l'idée de donner une suite au film d'animation belge "Panique au village", qui mettait en scène les figurines miniatures en plastique de notre enfance. Remarqué à Cannes en 2009, le film faisait suite à une série télé diffusée sur Canal Plus, et avait connu ensuite un succès d'estime en salles. Les réalisateurs, co-auteurs depuis de « Ernest et Célestine » avec Benjamin Renner, ont ainsi donné naissance à un court métrage qui intègre un programme cohérent de trois films. Après deux autres courts, intitulés "Macropolis" et "Le petit dragon", c'est le troisième long, "La bûche de Noël" qui fait donc office de nouvel épisode des aventures de Cowboy, Indien et Cheval, ces trois personnages servant aussi de fil rouge entre les films, dans des séquences où ils attendent, impatients, pour un casting.

"Macropolis", tourné en stop Motion (image par image) a la particularité d'être filmé sur fonds réels (dans un atelier, dans la rue, le long du quai d'un port...), mêlant ainsi le mouvement accéléré des humains ou des paysages urbains aux évolutions de ses deux personnages : une poupée de chat à laquelle il manque un œil, et une autre de chien avec une jambe tronquée. Refusés pour défauts de fabrication à la sortie de l'usine, les voilà lancés à la poursuite de la camionnette de livraison transportant leurs collègues jouets valides, pour une histoire au sympathique dénouement porteur d'un joli discours sur la différence.

Moins poétique mais plus fun, "Le petit Dragon" met en scène une figurine collector de Bruce Lee, vêtue de son célèbre costume intégral jaune, découvrant la chambre de son "Geek" de propriétaire et combattant à sa manière divers dangers représentés par les autres jouets (véritables ou virtuels). Les bonnes idées sont légions (la bougie utilisée comme nunchaku, le cimetière des figurines sous le lit...) et action comme humour sont au rendez-vous.

Enfin, le troisième volet se pose ici en apothéose. À partir d'une simple lettre écrite au père Noël par Indien et Cowboy, et d'une bêtise qui leur vaut des représailles de la part de Cheval, le scénario, enchaîne sur une bataille rangée avec les voisins pour la dernière bûche de Noël du supermarché. L'affrontement avec les paysans d'en face est drôle et rythmé, faisant la part belle à des ruses en tous genres aussi absurdes et peu crédibles les unes que les autres. Les petits vont rires aux éclats. Et les adultes vont rudement s'amuser. Que demander de plus ?

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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