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NIGHT SWIM

Un film de Bryce McGuire

Des mécanismes classiques, et un manque d’originalité…

Une famille s’installe dans une maison. Le père, un ancien joueur de baseball est atteint d’une maladie et espère améliorer son état de santé grâce à la piscine qui se trouve dans le jardin. Cependant, celle-ci semble avoir un pouvoir mystérieux, mêlant bienveillance et malveillance…

Une famille achète une maison, avec un passé paranormal… Dans un premier temps, nous retrouvons un scénario assez classique. Ray, un ancien joueur de baseball malade, ne désespère pas de guérir pour reprendre sa carrière. Il considère cette maison comme le lieu qui va lui permettre de se rétablir et de passer du temps en famille. Dès le début, le film montre la force paranormale qui se trouve dans la piscine de la maison. L’idée, à première vue est assez originale puisque nous sortons du classique de la maison hantée. Même si d’emblée des références semblent assez évidentes dans ce long-métrage, avec le bateau dans "Ça", ou encore la structure générale de l’histoire, qui rappelle "Sinister" (Scott Derrickson, 2012).

Ce qui est assez décevant, c’est que le spectateur anticipe les éléments paranormaux du film, ceux-ci restant assez classiques. Il comprend ainsi assez rapidement le mécanisme récurrent lorsque la force malveillante de la piscine fait surface. Cependant, la scène d’ouverture, le milieu et la fin du film bénéficient d’un rythme et d’une répartition qui permet de s’accrocher à l’histoire. Sans cette structure équilibrée, le film serait très ennuyeux puisque tout ou presque est prévisible, du fait notamment de ce mécanisme récurrent, qui, une fois intégré, enlève tout suspense au film.

Cependant, l’esthétique et la photographie sont bien appréciables. On note ainsi une colorimétrie qui tend, au fur et à mesure que l’histoire avance, vers des tons de plus en plus froids, ainsi que le bleu qui est présent tout au long du film. De plus, les plans subjectifs lorsque les personnages sont dans l’eau sont bien réalisés et permettent d’instaurer un certain suspense grâce à la déformation de l’image. Le cadre est aussi entouré d’une vignette noire, un choix intéressant qui permet de ne pas plonger le long-métrage dans une esthétique trop sombre où les éléments seraient difficiles à discerner, et de mettre en avant le danger qui règne autour de cette piscine.

L’idée de la piscine hantée semble donc assez bien vue, mais tous les éléments paranormaux ou ceux qui sont censés effrayer, ne sont pas assez originaux pour produire l’effet escompté. L’esthétique et le rythme du film permettent néanmoins de le rendre intéressant dans l’ensemble. Plus d’originalité sur les évènements qui entourent la force de la piscine auraient permis de rendre le suspense et la peur plus prégnants.

Agathe RevironEnvoyer un message au rédacteur

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