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NESSUNA QUALITA AGLI EROI

Un film de Paolo Franchi

Assourdissant

Un homme apprend sa stérilité. Peu de temps après, un jeune homme s'introduit dans sa voiture, pose des questions, et ment sur le fait d'avoir lui même deux enfants...

Abusant sérieusement de musiques monocordes saturées, pour tenter de créer un suspense dans une histoire qui s'y prête finalement peu, le réalisateur italien échoue à tenir le spectateur en haleine. Sombre histoire d'un homme endetté et stérile, qui fait la rencontre du fils perturbé de son créancier, « Nessuna... », s'il intrigue au début par ses personnages énigmatiques, sombre finalement dans une semi-folie aux soubresauts mal rendus à l'écran, jouant sur l'obsession et sur des choix pas forcément crédibles.

On saluera la prestation de Elio Germano, jeune acteur vu récemment dans « Mon frère est fils unique », dont le corps décharné, les vomissements forcés, le teint livide et le regard de fou, créent tout de même l'inquiétude, et une interrogation sur un passé traumatique. Mais au fond, si le thème de la haine du père passe tout à coup au premier plan, ce n'est que pour mieux l'esquiver par des sursauts de souffrance trop appuyés. Dommage pour les acteurs principaux, dont Bruno Todeschini, dépressif et fuyant, et Irène Jacob, qu'on a décidément du plaisir à retrouver, même en faire valoir.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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