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MERCREDI 9 MAI

Un film de Vahid Jalilvand

Une fable cruelle

Devant une maison, un important attroupement se forme, à la suite d’une annonce passée dans le journal. Informée, la police arrête l'homme qui vit là. Une femme, qui arrive sur le tard, l'attend encore la nuit tombée, alors qu'il revient du poste...

« Mercredi 9 mai » est un film iranien divisé en trois parties qui nous conte donc trois histoires qu'un même événement, une annonce passée dans le journal, va relier. Il y a d'abord celle d'une femme cherchant à trouver de l'argent pour faire opérer son mari, paralysé. Il y a ensuite celle d'une femme plus jeune, enceinte, qui s'est mariée en douce, et qui cherche à faire sortir de prison son époux. Il y a enfin celle dont le mari, Jalal, est prêt à donner 30 millions à une personne dans le besoin.

Derrière un récit sur la générosité et l'entraide, ce sont des situations familiales diverses que le film dépeint, grâce à un scénario qui pointe les faiblesses du système de santé, les excès de pouvoir de la police et au final le règne de l'argent roi. Prix de la critique au Festival de Venise 2015, ce long métrage dénonce la façon dont les gestes de bienveillance deviennent suspects, dans une société soumise aux tabous et à un fonctionnement plus autoritaire que social. Une fable intrigante, mêlant avec un certain tact des enjeux intimes, sociaux et politiques.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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