L'ILLUSION VERTE

Un film de Werner Boote

Une forme télévisuelle pénible pour un discours écologiste d'actualité

Le documentariste autrichien Werner Boote s’associe à une experte en Green washing rencontrée sur un plateau télé, pour démontrer les contradictions entre les actions des multinationales et leur communication qui prétend a leur vertu en matière de processus écologiques et de développement durable…

L'illusion verte documentaire image

En choisissant de se mettre en scène avec Kathrin Hartmann dans des situations où leur jeu affiché de "Good cop, bad cop" (en gros le naïf complaisant et la lucide critique) se poursuit même dans leurs échanges privés, Werner Boote, déjà auteur du documentaire "Plastic planet" a choisi un dispositif certes pédagogique, mais bien peu cinématographique. Et le fait d'adopter pour la version française un doublage des voix par dessus les originales, achève de faire de cette œuvre un objet télévisuel assez rébarbatif, malgré toutes les bonnes questions posées.

Au travers d'un tour du monde menant à diverses rencontres avec des activistes comme des entreprises, le film aborde cependant plusieurs questions d’actualité. Celle de la consommation subie (l'huile de palme) et de la validité des labels éco-responsables, comme celle de la pollution liée à l'exploitation pétrolière ou de matériaux, alors que les entreprises affichent leur politique pour le renouvelable ou les véhicules électriques. Ou encore celle des impacts sociaux de ceux qui ne recherchent que le profit, méprisant l'humain comme le bien commun. Au final ce sont les pensées de quelques savants tels Noam Chomsky qui frappent le plus et resteront peut-être en mémoire des plus attentifs, à l’image de ces quelques phrases : « le système actuel contrôle les gens, alors que c’est aux gens de contrôler le système » ou encore « rejetons la propagande ».

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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