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LES ENFANTS DE LA MER

Un film de Ayumu Watanabe
Avec les voix de Mana Ashida, Win Morisaki...

Une belle utilisation de l’eau, pour un récit résolument compliqué

C’est le premier jour des vacances d’été. Ruka, une jeune lycéenne qui vit avec mère et dont le père travaille à l’aquarium, se fait exclure de son équipe de handball. Rendant visite à son père, elle découvre un jeune garçon espiègle dénommé Umi, qui joue avec les poissons dans l’un des bassins. Rapidement ils deviennent amis, mais celui-ci lui révèle, que son frère Sora et lui, auraient été élevés par des dugongs…

Les enfants de la mer film animation image

Pour bien suivre l’intrigue de "Les enfants de la mer", il faudrait en avoir malheureusement lu son (très long) synopsis officiel, ou le descriptif de chacun des personnages. Il s’agit en effet de l’histoire d’une lycéenne et de chercheurs fascinés par deux enfants secourus en mers du côté des Philippines, et devenus des objets d’études. Le jeune Umi est intrigué par la jeune Ruka. La jeune Ruka part à la recherche de Sora, lorsque celui-ci disparaît mystérieusement. Pour le reste, c’est à un récit plutôt philosophique et mystique que nous assistons, celui-ci invitant à considérer la mer et l’univers comme un tout, l’eau étant à la source de toute vie.

Avec un graphisme 2D plutôt classique pour un dessin animé japonais, "Les enfants de la mer" fait des merveilles à chaque fois qu’il évoque le pouvoir ou la magie de l’eau. Qu’il s’agisse d’un camion pris en pleine tempête, d’une plongée au dessus d’une barrière de corail ou d’un plancton devenant soudain lumineux, il s’agit sans doute là des plus beaux moments du film. Utilisant également la 3D lors de plans séquences impliquant des mouvements rapides (la fille qui courre dans la rue, face caméra, le passage dans un tunnel…), le métrage ne manque pas de dynamisme.

Il joue cependant tellement la carte du mystère entourant les deux jeunes garçons, en convoquant éléments surnaturels et multitude de créatures marines, que le spectateur finit par perdre un peu la signification de tout cela en route. La magie est certes bien présente à l’écran, autour du météorite offert à la fille, d’un corps devenant une étrange silhouette noire... mais le métrage, dans sa construction, a du mal à faire preuve de clarté, même dans son aspect récit initiatique. D’autant qu’étrangement, quasiment trois minutes explicatives se trouvent après le générique de fin. On ne saurait donc que trop vous conseiller de rester en salle jusqu’à ce que la lumière se rallume.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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