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LADY CHANCE

Un film de Wayne Kramer

Un film doucereux sur le pouvoir de la chance… et de l'amour

Bernie (William H. Macy) est ce qu’on appelle un  » cooler « . Il est employé par un casino de Las Vegas tenu par Shelly (Alec Baldwin) pour porter la poisse aux joueurs trop chanceux. Mais un jour il fait la connaissance de Natalie (Maria Bello), une jeune et belle serveuse, et la chance risque de tourner…

En une longue scène d'ouverture, Wayne Kramer nous présente toute l'étendue du talent de Bernie, caressant une table ou touchant une épaule pour mieux faire tourner la chance d'un gagnant encombrant. Son personnage, formidablement porté par un William H. Macy à la bouille déconfite, semble se complaire dans son élément : la malchance. Même quand on lui sert un café, le pot à lait est toujours vide. Certes les symboles de la chance ou de la déveine ne sont pas forcément des plus légers. On est loin des inventions d'un Intacto, les codes liés au jeu ou à la vie privée sont ici plus classiques.

Mais c'est plus au portrait d'un homme qui commence à croire en lui, qui se sent sortir du tunnel que nous convie Kramer. Car certes l'intrigue avec son patron, le terrifiant et impitoyable Alec Baldwin donne du relief à l'affaire, mais les rebondissements souvent attendus ne sont rien face aux descriptions des habitudes de vieux garçon de cet attendrissant quinquagénaire. Encore un grand rôle pour Willim H. Macy, décidément catalogué looser et séducteur insoupçonné, après ses rôles dans Fargo, Bienvenue à Collinwood ou Panic.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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