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GENTLEMEN BRONCOS

Un film de Jared Hess

Geeks créatifs

Benjamin, geek un peu coincé, part pour Clitus, convention de deux jours. A son retour de Bruxelles, il fait la rencontre d'une tordue et de celui qui prétend être "son réalisateur"...

Le réalisateur de "Napoleon Dynamite", véritable phénomène outre-atlantique, et finalement sorti directement en vidéo en France, nous revient avec un nouvel opus enclin à la régression adolescente. Mais aussi avec un "Gentlemen Broncos" qui constitue un véritable hommage aux créateurs en tous genres et aux écrivains de science fiction en particulier. Entre temps, il a aussi réalisé "Super Nacho" délirant film avec Jack Black.

Le ton de sa nouvelle régression post-adolescente est donné d'emblée, avec un générique montrant des couvertures de "sci-fi novelas", romans de science fiction cheap et souvent sexués, qui font la passion du jeune héros, Michael Angarano (vu dans "Dear Wendie" de Vintenberg ou encore récemment dans "Le royaume interdit" avec Jackie Chan et Jet Li), parfait en geek au regard de chien battu. Entre différentes trahisons, de la part d'une possible petite-amie manipulatrice affublée d'un prétendu génie de la réalisation qui ne fait que des bandes-annonces, et d'un mentor en panne d'inspiration devenu gourou des écrivains en herbe, nous avons droit à quelques truculents passages en images d'un roman où le héros se recoud lui-même une couille (Sam Rockwell, formidable de dérision).

La fantaisie est donc au rendez-vous. Mais chez Jared Hess, tout n'est pas léger (voir le baiser au vomit), mais l'envie de cinéma est bien présente, presque communicative ici, au travers d'un scénario qui magnifie les femmes (les cyber harpies), transforme les cerfs en fusées, les héros couillus des années 70 en folles transsexuelles, assumant son aspect ode à l'imagination et à l'écriture (ce n'est pas pour rien que le chien de Bronco s'appelle Balzac !). Faisant par moments penser à un bricolage à la sauce Ed Wood, le film ne manque pas d'humour, et doit beaucoup à sa ribambelle de personnages bien barrés.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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