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DIE FRISEUSE

Un film de Doris Dörrie

Positive attitude

Une coiffeuse obèse et pleine de bonne humeur, tente de communiquer sa bonne humeur, malgré ses propres problèmes, dont une handicapante sclérose en plaques. Mais elle va devoir chercher un nouveau travail et faire face à de nombreux refus, ne lui laissant qu'une opportunité: ouvrir un salon dans un centre commercial, face à celui qui lui a refusé un job...

La réalisatrice de "Hanami - Cherry blossoms" nous revient avec une nouvelle comédie dramatique, contant les déboires d'une coiffeuse obèse, désireuse de trouver du travail. D'emblée, la scène d'ouverture donne le ton, avec un ballet de chevelures colorées et de ciseaux virevoltant: nous voici dans une COMEDIE. Et la bonne humeur de l'héroïne, comme son goût pour les bons mots, nous le confirme, de manière plutôt lourde au début, avant que le scénario adapte finalement un ton attendrissant. Car les déboires de la dame, en dehors de la rivalité basique avec un salon existant où les coiffeuses sont belles et minces, l'amèneront à coiffer des papis libidineux et jouer les passeurs d'asiatiques à la frontière polonaise.

Deux vraies bonnes idées de comédie, qui viennent alléger le scénario de ce film forcément politiquement correct sur le fond, mais qui pour une fois ne tente pas de faire maigrir son personnage principal. Décidément, après "Sumo", la mode est aux gros qui savent s'assumer, et si la caméra insiste lourdement sur les formes de Gabriela Maria Schmeide au début, c'est pour mieux nous faire apprécier son caractère enjoué, ses moues boudeuses comme ses doutes. Communicative à l'excès, elle devient vraiment attachante lorsqu'elle s'improvise passeuse pour se faire de l'argent.

S'amusant des clichés sur l'immigration, Dorris Dorrie surprend, par l'utilisation de codes parodiques entre les passeurs, qui parlent des asiatiques arrivés en indiquant que "le riz est cuit" et les désigne comme "12 pantalons et 8 chemisiers", toute marchandise qu'ils sont devenus. Le film bascule alors dans un extravaguant conte social, qui fait sourire, laissant même un peu de place à une improbable mais charmante romance. Ce qui démarrait comme un épais pudding, finit en meringue un rien trop sucrée.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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