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LES CHORISTES

Au revoir les internes

Clément Mathieu (Gérard Jugnot) accepte un poste de surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Découvrant un enseignement basé sur la répression, il décide de monter une chorale, pour leur apprendre une autre approche de la vie…

En cette période du « presque » tout répression, voilà un film qui tombe à pic. Les choristes est un film sur l'éducation par la culture, le passage à l'age adulte, et l'affirmation de soi, autrement que par une simple rébellion bête et méchante, mais par l'action. Alors bien sûr, on pense au Cercle des poètes disparus, même si la profondeur n'y est pas, ou à Au revoir les enfants pour le cadre et l'époque. Ici les parents sont absents, et les mères ont des choses à se reprocher.

Gérard Jugnot joue les gentils, avec une certaine bonhomie convaincante, mais limite agaçante, et l'on pourrait presque reprocher au film son aspect trop lisse et bien pensant. Mais, ce remake d'un film de 1945, intitulé « La cage aux rossignols », est aussi une œuvre où l'on chante beaucoup. Et les prestations vocales des jeunes interprètes (en tête, Jean Baptiste Maunier, le soliste), tous issus des Petits chanteurs de Saint Marc, chorale lyonnaise, sont de haute tenue.

Les morceaux sont signés pour la plupart Bruno Coulais, compositeur des films de Jacques Perrin (Le peuple migrateur, Microcosmos, Himalaya…), rejoint aux paroles par Christophe Barratier lui-même. Cette musique céleste contraste à merveille avec l'aspect carcéral de l'endroit, film au raz des murs, ou au travers de grilles de portail, par un réalisateur inspiré, ayant le sens de la fluidité. Un metteur en scène à suivre.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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