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À CORPS PERDUS

Un film de Sergio Castellitto

Nombreuses interrogations

La fille d’un chirurgien (Sergio Castellito) est opérée suite à un accident de scooter. En attendant les résultats de l’opération, celui-ci se remémore son histoire d’amour avec une jeune femme prénommée Italia (Pénélope Cruz)…

Sergio Castellito, acteur au visage sympathique, et partagé entre l’Italie et la France (Va savoir, Le sourire de ma mère, A vendre), est passé derrière la caméra, adaptant le best seller de son épouse, Margaret Mazzantini. Le roman (Ecoute moi) et donc le film, traitent d’une culpabilité longtemps refoulée par cet homme, qui lorsqu’il est sur le point de perdre un être cher (sa fille), déballe son histoire d’amour la plus douloureuse, qui a eu lieu quinze ans plus tôt, non pas avec sa femme, mais avec une inconnue. Et Castellito pose la question : peut on pardonner au nom de la passion, et se pardonner au nom d’une vie meilleure ?

La passion se voudrait au cœur de ce récit d’un viol devenu amour, évoluant en une véritable possession. Malheureusement, la symbolique parfois appuyée (la chaussure rouge), et la musique omniprésente et presque envahissante alourdissent un propos déjà à forte charge dramatique. Si les interprètes sont troublants de sincérité, ils n’en donnent pas moins dans le mélo, et seules les chansons viennent donner un peu de baume au cœur, dans un film empreint de tant d’interrogations sur la vie.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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