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LE 51ème ETAT

Un film de Ronny Yu

Du buddy Movie chez les rosbeefs

Après avoir brisé sa carrière de pharmacien pour un petit pétard fumé le jour de la remise des diplômes, un jeune homme au look rasta (Samuel L.Jackson) décide de se reconvertir dans la fabrication de stupéfiants. Pour partir sur de nouvelles bases et pour acquérir une autonomie, il explose le laboratoire de son patron américain (Meat Loaf: mais pourquoi s'est il lancé dans le cinéma ?!), il se rend en Angleterre pour vendre une nouvelle drogue révolutionnaire. A son arrivée à Liverpool, il sera accueilli par un british plus vrai que nature (Robert Carlyle), puis s'en suivra une accumulation de quiproquos et de courses poursuites en tout genre avec dans le désordre des flics ripoux, l'ex de Carlye, des skinheads, la mafia locale et le monde de la nuit...

A partir du moment où l'on prend son ticket pour le 51ème Etat, on peut se douter que l'on se retrouvera face à un nanar de l'été qui fait fondre le cerveau comme un Royal Cône au soleil. Et le film remplit complètement sa mission. Si le film est parfois efficace et le spectateur n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, l'invraisemblance de la plupart des situations, si elle amuse au début, finit par sérieusement agacer. Les dialogues n'ont pas la verve des buddy movie des années 80, comme ce pouvait être le cas dans des films comme '48 heures', ni le côté choquant de ceux d'un Pulp Fiction, vers lequel le film lorgne sensiblement. Enfin, on peut se demander pourquoi le génialissime Robert Carlysle va se fourvoyer dans des films de cette catégorie; alors que sa carrière anglaise était essentiellement constituée d'excellent films (Prêtre, Carla's song, Trainspotting, ...). Reste que Ronny Yu était l'hallucinant réalisateur de 'La fiancée de Chucky', parodie de film d'horreur plutôt drôle. Sa parodie des films de gangsters déjantés est quant à elle, plutôt ratée.

Arnaud CurtEnvoyer un message au rédacteur

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