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venise 2017 - VR les mondes a explorer

Si les films en réalité ont un intérêt, c’est de pouvoir nous emmener dans des mondes étranges ou beaux, à coup sûr dépaysants. Il ne s’agit pas vraiment d’aventures sur lesquelles on peut réellement influer, mais dans quelques cas, le spectateur peut tout au moins le sens de son parcours, la vitesse à laquelle il se fait, et en tous cas les vues, allant jusqu’à dénicher quelques détails cachés.

« Dear Angelica » (4 étoiles)
de Saschka Unseld, Wesley Allsbrook (Hors compétition)
Hommage d’une fille à sa mère, « Dear Angelica » propose un magnifique voyage au graphisme sublime, dans la vie de cette femme, actrice, héroïne, astronaute… A la beauté des couleurs Les formes de ces dessins en 3D, aux traits qui s’affichent et s’effacent, s’allient à des choix de couleurs pertinents, permettant de les traverser, voire de se retrouver au cœur de l’action. Profondément touchant et d’une incroyable beauté.

« La camara insabbiata » (3 étoiles)
de Laurie Anderson, Hsin-Chien Huang
Prix de la meilleur expérience VR
« La camara insabbiata » se situe entre le jeu vidéo et l’exploration de mondes différents. Assis sur un tabouret rotatif, sous une tente, le spectateur, deux manettes à la main, va pouvoir ainsi choisir la pièce dans laquelle il se dirige, évoluer en volant plus ou moins vite dans celle-ci. De simples découvertes (l’arbre, les danseuses…) à la possibilité d’enregistrer sa voix et de sculpter ainsi des formes « sonores » ou de dessiner des lettres sur le sol et les murs, les possibilités sont multiples et l’expérience dépaysante.

« Sens VR » (3 étoiles)
de Charles Ayats, Armand Lemarchand, Marc-Antoine Mathieu (Hors compétition)
Film d’animation en noir et blanc, dans lequel le spectateur est un homme suivant des flèches ou s’immergeant dans décors aux contours en forme de flèches, aussi spectaculaire par les points de vues qu’il propose d’expérimenter que par la beauté du graphisme. A noter que le point de vue permet de voir son ombre (ce qui donne par moments idées des distances), et ponctuellement de sortir de son propre corps (lors du passage en tapis volant par exemple).

« I saw the future » (2 étoiles)
de François Vautier
Étrange immersion, comme si le spectateur était lui même observé au travers d’un écran de télévision, « I saw the future » est aussi porteur d’un obscur discours sur le futur et le digital. Perdu dans le vide, le spectateur traverse une pluie de météorite, s’approche de faisceaux lumineux… dans un ensemble assez incompréhensible mais graphiquement perturbant.

« Chuang » (2 étoiles)
de Qing Shao
Si ce film a un intérêt, c’est d’offrir une série de vues incroyables, que le spectateur peut explorer à sa guise en terme de points de vue : une fenêtre sur l’espace, une pyramide à l’envers, une montée d’escalier dans le ciel. Pas vraiment d’histoire, mais un désir d’autres paysages.

« Free Whale » (1 étoile)
de Zhang Peibin
Une exploration de mondes incroyables, dans laquelle on suit un homme en combinaison et un robot, qui se parlent, et qui arrivent sur un rivage. Une œuvre certes spectaculaire, à la fois dans l’échelle de la baleine échouée, et dans le voyage qui s’enchaîne à ses côtés.

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Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur