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FILM COURT VILLEURBANNE 2007 - Programme francophone 4

VILLEURBANNE 2007
FESTIVAL DU FILM COURT

Programme français et francophone 4

MUR
de Benjamin d'Aoust
avec Archimbaud d'Aoust...

Sur un terrain désaffecté, un gamin joue au ballon contre un mur...

Niveau +2

Avec un savant travail sur les sons, les résonances, le réalisateur fait de ce jeu familier, en terrain déserté, un élément d'inquiétude. Comme le gamin, le spectateur s'invente un adversaire, dont la taille immense contraste avec celle du gosse. Le bâtiment serait-il vivants? Un court assez réussi.

LE MOMENT VENU
de Thomas Forwood
avec Amy Wood, Vernon Dobtcheff, Jean Baptiste Malatre...

Un homme seul prend une infirmière pour s'occuper de son père. Mais l'arrivée de cette jeune femme d'origine américaine vient perturber le quotidien...

Niveau 0

Un récit désespérément triste, sous forme de moment de vie et sans véritable fin. Déroutante illustration du rapport d'un homme à la vie (l'alcool, les femmes), on a bien du mal à y déceler une lueur d'espoir, même après l'arrivée du petit fils, pourtant symbole de vie.

L'ENFANT BORNE
de Pascal Mieszala
avec Gautier Van Lieshout, Valérie Blanchon...

Un gamin reste assis sur une borne routière, à deux pas de sa maison...

Niveau +1

Dotée d'une jolie photo, « L'enfant borne » est un conte intelligent sur la préparation au deuil. La mère du gamin, malade, le cache à sa famille, influant sur les rapports du gosse à ses parents. Au coeur d'un mensonge sensé faire le bien, il s'invente un monde et des rituels, assez peu convaincants à l'image, tant ils font référence de manière incongrue à l'univers des indiens d'Amérique. Reste que le gamin est assez flippant.

FACCIA D'ANGELO
de Elsa Amiel
avec Jean Pierre Amiel, Patrick Millet...

Un homme âgé évolue dans une pièce à l'ameublement minimaliste...

Niveau +1

Malgré son caractère minimaliste, son superbe noir et blanc, et les évocations plutôt efficaces d'un passé de boxeur que le vieil homme se repasse en boucle au chevet de sa mort, « Faccia d'Angelo », sorte de purgatoire plutôt longuet, ne réussit à séduire qu'un temps. Reste une interprétation touchante et une mise en scène « coup de poing », basée sur un impressionnant travail sonore.

POUR DE VRAI
de Blandine Lenoir
avec Nanou Garcia, Anita Lemasne, Anaïs Demoustier...

Une femme erre chez elle, répétant inlassablement les même paroles d'amour pour son enfant malade...

Niveau +2

Si Blandine Lenoir nous avait habitué à beaucoup plus drôle (voir « Rosa » datant de 2005), elle réussit cette fois-ci à distiller un savant malaise, contrecarré par une seconde partie plus légère. En effet, dans un premier temps le spectateur étouffe, entre voix-off omniprésente et désespérée, caméra qui se met à trembler, pour mieux saisir l'état psychique de cette mère aux aboies, et batterie qui envahit les tympans, lors de la répétition d'un groupe, dans le bruit duquel elle noit son malheur. Puis, d'un coup, d'un seul, la réalisatrice nous libère, offrant une réflexion plutôt bien vue sur le métier d'actrice. Elle nous montre son actrice totalement détachée du texte qu'elle est en train d'apprendre, et faisant preuve d'un tel manque d'âme et d'implication, qu'on en voudrait presque à celle-ci de nous avoir fait peur l'instant d'avant...

VITA DE GIACOMO
de Luca Governatori
avec Massimo de Moro, Giovani Polito, Sergio Cannetto...

Giacomo termine son séminaire. En cet été 2006, il vit ses dernières heures d'homme « normal », avant d'être ordonné prêtre. Le temps pour lui de rencontrer d'autres gens, de faire un tour à la plage et de vivre, comme le reste de l'Italie, au rythme de la coupe du monde de football...

Niveau -1

Avec ses discussions interminables sur le point de rencontre entre Dieu et les hommes, la lettre du futur prêtre lue en voix-off traitant de la simplicité de la vie, et le parallèle simpliste entre envie de vivre et football, « Vita de Giacomo » déçoit, malgré un sens du cadre évident donnant naissance à quelques plans magnifiques. Reste qu'on se demande bien ce que ce film en italien dans le texte, vient faire dans une compétition « francophone », même si c'est la Femis qui produit!

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Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur