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DEAUVILLE 2005 - D'autres codes pour des films marquants

Terminons par trois qui sortent chacun à leur manière des sentiers battus et qui ont dans ce sens là créé l'évènement, tous trois en compétition.

Donnant dans la comédie musicale façon fifties, "Reefer Madness" a surpris par l'éloge ouvert qu'il fait de la consommation de canabis. Comédie sous influence et un rien maniérée, on y découvre avec bonheur toutes les manières d'accommoder cet ingrédient hors du commun.

"Brick" de Ryan Johnson donne aussi dans le dealer, qui est l'un des personnages centraux de ce film intelligent mêlant les codes des films de lycée et ceux du film noir. Surprenant de bout en bout, ce premier film à l'ambiance venimeuse joue avec les figures du polar, transposant l'enquêteur en jeune homme isolé, la femme fatale en copine dévergondée ou le dealer en freak habitant encore chez maman. Une expérience à vivre d'urgence et à disséquer dans le détail.

Je terminerai par le Grand Prix 2005, un film au montage ultra complexe: "Collision" de Paul Haggis. Entièrement basé sur des questions de racisme latent ou exprimé, ce premier long métrage du scénariste de "Million Dollar Baby" s'amuse à semer son intrigue de fausses pistes concernant les tempéraments et caractères des différents personnages. Grâce à un montage habile il permet au spectateur de revenir sur ses jugements initiaux en découvrant des moments d'intimité ou des parties du passé des nombreuses figures impliquées, du flic pourri au père de famille sur-protecteur. Un grand film pour grand prix.

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Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur