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CLERMONT-FERRAND 2007 - Programme International I 1

- Nanjaninja, de Makoto Yamaguchi (Japon)
Le réalisateur parvient à construire une fable contemporaine en contant les péripéties d’un jeune garçon qui veut être ninja. Les séquences où il envoie des « boules de feu » en mimant une énergie qu’il crée entre ses doigts sont à mourir de rire, mais au-delà d’un premier aspect comique, c’est surtout l’imaginaire et la représentation du (Super) Héros qui font chaud au cœur.

- Jeu, de Georges Schwizgebel (Suisse, Canada)
Court-métrage de 3 minutes seulement, le « Jeu » est d’abord celui du réalisateur, qui nous entraîne dans une décadence des images, où le bas et le haut se confondent, où les couleurs s’inversent et où la perfection technique est irréprochable.

- Shanu le taxi (Shanu taxi), de Vasant Nath (Inde)
En Inde, un chauffeur de taxi trouve un téléphone portable oublié par un de ses clients. Il y voit une occasion de changer de vie. Bien que le prétexte soit noble (une sorte de critique d’une mondialisation libérale, où les riches deviennent encore plus riches, et les pauvres ne s’en sortiront jamais), ce film manque de finesse dans ses enjeux.

- L’échelle de Benzer (La escala Benzer), de Martin Deus (Argentine)
Un « cobaye » embrasse des scientifiques pour leur faire tester des chewing-gums. Au cours d’une des séances, il a l’impression d’avoir déjà rencontré une jeune femme. De facture assez simple, « L’échelle de Benzer » repose surtout sur un scénario rempli de surprises. Porté par deux bons acteurs, le film est terriblement drôle.

- Tour (Hochhaus), de Nikias Chryssos (Allemagne)
Sans doute l’un des meilleurs courts-métrages de ce festival, « Tour » raconte le quotidien de Daniel, 12 ans, qui vit sous le joug d’un tyrannique grand frère. Brillante illustration d’une violence écarlate qui tourne la tête, et où la force engendre le pouvoir et le pouvoir la haine. La réussite tient également à la brèche ouverte par le réalisateur grâce à l’image (couleurs, rythme, bruits) et qui fait sauter tous les habituels repères cinématographiques (survie du héros, fin positive, etc.). « Tour » est une fable contemporaine, violente et dérangeante, mais terriblement vraie.
Prix de la meilleure création sonore (SACEM, CST)

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Lucie Gaillard Envoyer un message au rédacteur