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LIBERO

Un film de Kim Rossi Stuart

Un premier film réaliste et émouvant

L’histoire d’un père, Renato, vivant avec ses deux enfants, Tommi et Viola, tous unis malgré les difficultés économiques et une mère absente. Leur complicité s’en trouve perturbée par le retour inattendu de Stefania, la mère, qui a déjà abandonné le foyer familial plusieurs fois…

Kim Rossi Stuart, acteur italien reconnu, signe ici son premier film en tant que réalisateur et coscénariste, qui entre parenthèses n’est pas passé inaperçu à Cannes côté Quinzaine des réalisateurs. LIBERO nous montre le quotidien d’une famille dans la simplicité, par la précision des plans, le jeu des acteurs, source d’un réalisme plein d’émotion.

LIBERO nous fait voir le monde à travers des yeux d’enfants, ceux de Tommi. Le visage d’Alessandro Morace ainsi que ses nombreux silences dans le film, sont remplis d’une grande sensibilité. Cet enfant introverti s’est forgé une carapace face à l’absence de sa mère, et s’efforce de satisfaire les désirs de son père. Cette opposition entre l’exigence d’un père et les rêves d’un fils parait un schéma banal mais donne vraiment sa force au film.

Renato (Kim Rossi Stuart) est un père en colère, contre le monde, contre sa vie, à laquelle il mêle une réelle volonté de s’en sortir. Ses rapports, souvent maladroits, avec ses enfants le rendent très émouvant. Il en reste néanmoins une famille très soudée, bien que blessée par les abandons successifs d’une mère perturbée qui semble essayer de se faire pardonner afin de retrouver sa place. On notera face à cette situation, la capacité d’un enfant à pardonner les erreurs des adultes et à comprendre leurs souffrances.

« Anche libero va bene » (« même arrière central, ça me va »), réplique que Renato adresse à Tommi à la fin du film, est une vraie déclaration d’amour d’un père pour son fils, ce dernier rêvant de jouer au football ; et semble être la preuve d’un grand espoir quant à la situation précaire de la famille. S’en suivra une fin belle et déchirante, où il sera dur de retenir sa larme…

Cédric JolivetEnvoyer un message au rédacteur

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