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SHIRIN

Un film de Abbas Kiarostami

Minimaliste et vain

Dans un cinéma d'Iran, des femmes voilées regardent un film contant la légende de Shirin...

Kiarostami, auteur iranien du meilleur (« Ten ») comme du pire (« Au travers des oliviers »), nous livre avec « Shirin » un film conceptuel des plus insupportables. Pendant une heure trente, non seulement vous ne verrez pas le film, conte arménien « Shirin », mais vous aurez droit aux visages de femmes, alignées dans un cinéma aux éclairages improbables (la lumière vient souvent de derrière les sièges !), qui regardent le film dont vous n'aurez que les bruitages et voix.

Un décalage malencontreux dans les sous-titres fait que l'on ne sait plus qui dit quoi. Des visages impassibles pendant de longues minutes, et une récurrence peu évidente à saisir des différentes femmes (plus de 110 au total). Rapidement l'ennui nous guette, malgré une volonté poétique et esthétique évidente. Si le désir de vie et de liberté font surface progressivement, le caractère de révélateur social du film (comme ce pouvait être le cas dans le très réussi « Ten », autre film minimaliste du réalisateur, basé sur dix conversations en voiture), reste bien en retrait, les hommes et femmes étant mélangés dans la salle et la femme arborant un voile souvent à moitié défait. Mais que fait notre Juliette Binoche là dedans ?

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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