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[REC] 4 : APOCALYPSE

Un film de Jaume Balagueró

Un enfer flottant

Après l’apparition de deux foyers infectieux, les autorités ont pris la décision d’isoler sur un bateau en pleine mer, les personnes ayant été exposées aux contaminés. Tandis que dans la cale, des scientifiques cherchent un remède au virus, Angela Vidal et ses compagnons de quarantaine, cherchent à comprendre ce qui se passe. Malheureusement pour eux, le bateau ne va pas tarder à se transformer en enfer flottant…

Hola moussaillons ! Bienvenue à bord pour ce quatrième et ultime épisode de la saga horrifique espagnole « [REC] ». Il faut bien avouer qu’après le fiasco que fut « [REC] 3 Génesis », on ne s’attendait pas grand-chose de ce dernier opus.

Depuis le début, « [REC] » est le projet d’un binôme composé de Paco Plaza et de Jaume Balaguero. Après avoir travaillé de concert sur les deux premiers épisodes, ils se sont séparés pour réaliser le troisième et le quatrième film. Paco Plaza était aux commande de « Génesis », c’est donc Balaguero qui est chargé de la réalisation de ce « [REC] 4 : Apocalypse ». Une bonne chose en soi, puisque sa volonté était de retourner à une horreur plus premier degré, plus brutale, en oubliant la dimension humoristique que Plaza avait apportée au troisième volet.

Dans « [REC] 4 » on retrouve Manuela Valasco, grande absente du film précédent, dans son rôle d’Angela Vidal, reporter prise au piège de l’immeuble dans le premier épisode. Ceci va également dans le sens d’un retour aux sources de la saga, un « [REC] » plus proche de ce qui a fait le succès du premier épisode, une bonne perspective pour les fans de la première heure.

Il reste tout de même d’importantes différences avec ce que fut « [REC] » à l’origine. Tout comme dans le 3, le found footage, qui avait fait le succès du premier épisode, est abandonné. Les images des caméras de surveillance du bateau sont plus un clin d’œil qu’un véritable élément de mise en scène. Un bon point pour ce « [REC] 4 » par rapport à Génesis qui mélangeait le tout en présentant une première partie en « caméra amateur » et une seconde en format cinéma classique. Un grand n’importe quoi qu’on nous épargne dans « [REC] 4 ». On a droit ici à une longue partie de remise en contexte, nous expliquant pourquoi tous ces personnages se retrouvent pris au piège sur le bateau. Une bonne mise au point, qui constitue cependant un démarrage un peu long, même s’il est nécessaire à la cohérence de cette fin de saga.

Finalement l’invasion commence à cause d’un singe zombie qui attaque le cuisinier du bateau et le mord. Ce dernier cuit l’animal à la poêle et le sert ensuite au reste de l’équipage. Quelques minutes plus tard, le bateau est envahi par des zombies possédés. Raconté comme cela, ça à l’air un peu ridicule et ça le serait presque un peu. Les singes zombies sont en effet légèrement too much. Mis à part cela, le film n’est pas mauvais et nous propose même quelques savoureux moments comme quand les médecins tentent d’opérer Angela à vif sur la table de la cuisine ou alors quand un des militaires trouve un moteur de bateau et s’en sert comme d’un mixeur à zombies. Le principal point noir dans la mise en scène de Balaguero, c’est l’aspect brouillon des scènes d’action. Alors bien sûr dans ce genre de film ça bouge dans tous les sens et on ne voit pas grand-chose, mais là, c’est par moments particulièrement désagréable à regarder. Quand c’est un found footage, ça fait partie du concept mais ici cela rend ces scènes plutôt difficiles à suivre.

Au final, ce dernier épisode clôt proprement la série, sans brio certes, mais loin des bas-fonds qu’avait atteint « [REC] 3 Génesis ». Selon la production, il s’agit bel et bien du dernier film de la série, mais la porte n’est pas vraiment fermée à une éventuelle suite. C’est bien connu, dans le cinéma d’horreur, une saga n’est jamais vraiment finie…

Adrien VerotEnvoyer un message au rédacteur

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