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Festival de Venise 2021 : Sorrentino se livre dans le poétique "La Main de Dieu"

4 septembre 2021
Festival de Venise 2021 impression 04 La main de Dieu E'stata la mano di dio
© Netflix

Compétition
LA MAIN DE DIEU
(È stata la mano di Dio)
de Paolo Sorrentino
avec Toni Servillo, Renato Carpentieri, Massimiliano Gallo,

Notre première impression sur le film :

Avec "La Main de Dieu", Paolo Sorrentino ("La grande Bellezza", "Il Divo") romance sa jeunesse à Naples et livre un peu de l’âme de sa ville, perdue entre adoration pour le football et pour les femmes. Portrait d’une famille nombreuse dans sa première partie, à la fois fantasque et fellinien, le film se transforme en récit initiatique dans sa seconde, pour un jeune homme décidant soudainement de devenir metteur en scène de cinéma. Exagérant le trait, usant de gros plans à l’excès pour souligner les boursoufflures d'ego, il donne à voir la multitude et le bruit qui règne au sein d’une famille diverse, magnifiant les moments collectifs (une incroyable scène de dîner sous les tonnelles ressemblant à un permanent jeu de Ping Pong verbal…) ou le caractère blagueur de sa mère, tout en soulignant l’importance du paraître.

Sortant sur Netflix à la mi-décembre, le film passe de la farce parfois appuyée au drame, dégageant une certaine émotion et poésie autour du parcours du jeune homme, où interviendra une improbable Main de Dieu. Avec une certaine malice, le réalisateur y embrasse son admiration pour une tante, visiblement nymphomane, un Maradona fantasmatique, et le passé glorieux d’une ville en décrépitude, symbolisé par l’appartement d’une comtesse bloquée dans une autre époque. Un bel hommage à sa ville et à une envie de cinéma construite dans l’humilité.

Voir la bande-annonce de La Main de Dieu (VO italienne) :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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