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Festival de Cannes 2014 : Adieu au langage, un Godard ingénieux mais innacessible

23 mai 2014

Compétition
ADIEU AU LANGAGE
de Jean-Luc Godard
avec Héloïse Godet, Zoé Bruneau, Kamel Abdelli...

Que dire du nouveau Jean Luc Godard, qui depuis 1994 revient à Cannes en compétition tous les dix ans. Que l'attente était réelle, puisque l'accès au Grand Théâtre Lumière fut difficile, voire quasi impossible pour de nombreux invités. Que le dispositif de 3D était ingénieux, à la fois dans l'utilisation des titres ou dans ce plan marquant où chaque œil voyait un personnage d'un couple, qui se rejoignaient à la fin dans un unique plan, mais aussi que le fond était bien difficile à saisir, et à suivre.

D'un chapitrage de départ en deux parties (1 la nature; 2 la métaphore), Godard revient finalement au début quand ça lui chante. A un discours sur la disparition de la pensée au profit de la non pensée, sur la domination de l'image sur l'écriture, il superpose des pensées sur Hitler, sur l’État providence, ou encore sur les écrivains russes, jouant à la fois de jeux de mots faciles (le petit "poussait"...) et affirmant dans d'hallucinantes scènes l'égalité homme-femme, la femme lâchant des pets à table, et l'homme discutant avec elle depuis les toilettes, la porte ouverte, histoire qu'on entende clairement le "plouf" de chaque étron... Cela laisse pantois mais fait tout de même réfléchir, dans la première demi-heure tout au moins. Avant de nous perdre dans des abîmes de perplexité.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur