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Festival d’Annecy 2023 : "Tony, Shelly and the magic light", conte de l'apaisement en stop motion

15 juin 2023
Festival d'Annecy 2023 Impression 06 Tony, Shelly and the magic light horizontale
© FilmFabriq KFT. - Nutpdukcia - Nutpodukce - S.R.O.

Compétition Contrechamp
TONY, SHELLY AND THE MAGIC LIGHT
de Filip Posivac

Notre première impression sur le film :

Parmi les trois films hongrois sélectionnés dans la catégorie Contrechamp, le film "Tony, Shelly and the magic light", est un joli conte moderne sur la haine rampante. Affichant clairement, au fil d’un récit plutôt sombre (et ponctuellement un peu obscur, il faut bien l’avouer) que les enfants peuvent encore changer les choses, le film semble représenter les tendances d’une société à se refermer sur elle-même, ceci au travers du microcosme que représente une copropriété. Les héros du film sont deux enfants, l’un, Tony, qui a la particularité d’avoir un corps qui brille, et qui cache donc régulièrement sa tête sous un masque ou dans une boîte, et l’autre, Shelly, qui vient d’emménager dans le même immeuble avec sa mère, ancienne ballerine vedette qui a bien du mal à renoncer à sa carrière.

De lumière il sera ici question, au sens figuré comme au sens propre, avec le courage de ces deux enfants, tâchant de comprendre pourquoi des boules noires vont et viennent autour des appartements, se nourrissant de lumière, et se concentrant autour des gens qui expriment colère ou rancoeur. Une récit intelligent, teinté de fantastique, sur la suspicion, la jalousie, les querelles de voisinages, mais aussi les rêves ou espoirs déçus, et surtout le vivre ensemble. Magnifiant le regard des enfants sur le monde (la petite fille possède une lampe de poche dont la lumière permet de révéler des merveilles), le film, aux décors et personnages travaillés avec minutie, est aussi porteur d’un joli message sur l'acceptation de la différence.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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