Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

INTERVIEW

NOS VOISINS LES HOMMES

L’interview démarre sur les chapeaux de roues. Lorsqu’un journaliste lui demande si c’est la première fois qu’il double quelqu’un, Laurent Gerra, humoriste de son état, répond que ça lui arrive souvent… avec sa voiture! Plus sérieusement, il indique que c’est en fait la deuxième fois, car i…

©

L'interview démarre sur les chapeaux de roues. Lorsqu'un journaliste lui demande si c'est la première fois qu'il double quelqu'un, Laurent Gerra, humoriste de son état, répond que ça lui arrive souvent... avec sa voiture! Plus sérieusement, il indique que c'est en fait la deuxième fois, car il avait déjà interprété un morse et un pingouin dans "La petite sirène 2", film sorti directement en vidéo.

Il a accepté ici de jouer la tortue, après avoir écouté la partition de l'interprète original, qui est aussi un acteur de one man show. Il aurait en fait "adoré joué l'écureuil". Mais la tortue était une vraie gageure. Son personnage "parle du nez", est "un poil plus autoritaire que l'américain". Il est en fait "à la fois très mou et très dynamique"! C'est un leader, un responsable, qui a le sens de la famille. Et Laurent Gerra attend avec impatience de voir la réaction de ses parents ce soir, lors de l'avant première lyonnaise. Comment vont-il réagir en voyant leur fils en tortue?

Il est bien entendu difficile de tourner sans avoir les autres acteurs en face de soi, ou sans avoir la réplique de l'autre. Lui, demandait qu'on lui passe la réplique originale en anglais pour pouvoir rester dans le ton. Il avoue avoir été tenté de mimer l'action, ce qui exige de rester loin du micro (rires). Mais il s'agit surtout ici d'avoir une très bonne diction, et pour cela il indique avoir été très bien dirigé. Il précise cependant, avec l'aide du distributeur, que toutes les voix étrangères sont validées au final par Jeffrey Katzenberg

Laurent Gerra est venu sur ce projet grâce à Camille de chez Universal, qu'il avait rencontré lors d'une remise de prix pour une vidéo. Il a eu le rôle de la tortue, mai il avait aussi auditionné pour le rôle de l'opossum. Il nous dit au départ avoir voulu faire ce doublage "pour ses enfants", puis s'esclaffe en précisant qu'il n'en a pas, et que maintenant il va être obligé d'en faire. Finalement, c'est plutôt la gageure, la nouveauté qui l'ont attiré. Monter les marches à Cannes aux côtés de Bruce Willis "fait également bien sur un CV". L'expérience fut amusante, d'autant qu'il jouait deux fois le samedi sur Paris, et qu'il a dû arriver directement en avion pour le photo-call du film le dimanche à 15h00.

Le distributeur revient à ce moment là sur les adaptations culturelles qui ont été faites entre la version américaine et la version française. Ainsi "mon royaume pour un cheval" a remplacé "rosebud", allusion à "Citizen Kane". Mais globalement il admet que ce genre de film est déjà calibré à la base pour une "compréhension" internationale. Tout le monde s'accorde pour dire qu'il était en tous cas courageux de faire un film critique sur la bouffe, la société de consommation et la propriété privée. Même si le film est inspiré d'une bande dessinée éducative, le distributeur précise qu'il s'agit pour les studios Dreamworks, de s'amuser avant de faire passer un message. Mais le film plaira du coup aussi bien aux jeunes qu'aux adultes, avec ses passages un peu scato.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

À LIRE ÉGALEMENT