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INTERVIEW

FEROCE

Pour commencer, un sujet brulant:l’extrême droite! Le film Féroce est sorti sur les écrans lyonnais depuis deux semaines. Gilles de Maistre est venu le présenter.

Rencontre avec Gilles de Maistre Réalisateur de  » Féroce  »

Lors d’une rencontre avec le public à l’UGC Part Dieu 4, Gilles d…

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Pour commencer, un sujet brulant:l'extrême droite! Le film Féroce est sorti sur les écrans lyonnais depuis deux semaines. Gilles de Maistre est venu le présenter.

Rencontre avec Gilles de Maistre Réalisateur de " Féroce "

Lors d'une rencontre avec le public à l'UGC Part Dieu 4, Gilles de Maistre a expliqué les difficultés rencontrées pour produire puis pour distribuer son film, Féroce. Après des réticences nombreuses lors de la phase de production (absence d'aide du CNC, refus innombrables de financement du fait qu'il " s'agissait d'un sujet démodé ", ou que " l'extrême droite française n'existait plus ", le film aurait dû sortir en salles pour les municipales 2001, mais n'a pas trouvé de distributeur. En 2002, le réalisateur décide de sortir le film, en finançant lui même la distribution.

Malgré le procès intenté par Jean Marie Le Pen visant à interdire le film ou à repousser sa sortie après les élections, celui-ci sort le 17 avril dans l'hexagone. Mais Féroce peine à trouver des salles, nombre d'exploitants refusant de prendre des copies (MK2 sur Paris par exemple). A Lyon le film sortira dans une salle, une semaine après son lancement national.

En ces temps, où Féroce est tristement devenu d'une brûlante actualité, après le premier tour des présidentielles, les spectateurs semblent réclamer le film dans les villes où il n'est pas distribué. Un forum a été organisé sur le site du film (feroce-lefilm.com), cristallisant un débat salutaire. Le film, remarquable pour la peinture qu'il fait des rouages de l'extrême droite, de la pollution mentale que génère l'imagerie lisse créée par le marketing politique, habillant des idées, des pratiques et des hommes liés au fascisme, est un nécessaire plaidoyer contre les apartheids. Loin d'être l'appel au meurtre que le FN a voulu censurer, il porte avant tout l'espoir que " demain la France sera (toujours) métissée ".

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

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