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INTERVIEW

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Le réalisateur met tout de suite les choses au point : il souhaite que l’on regarde son film pour ce qu’il est, une œuvre de fiction, par nécessairement à rapprocher d’autres œuvres, comme 8 Mile par exemple. Il indique que sa volonté était de ne pas donner dans le misérabilisme ou le …

© Mars Distribution

Le réalisateur met tout de suite les choses au point : il souhaite que l’on regarde son film pour ce qu’il est, une œuvre de fiction, par nécessairement à rapprocher d’autres œuvres, comme 8 Mile par exemple. Il indique que sa volonté était de ne pas donner dans le misérabilisme ou le cliché banlieue. Ceci explique la belle image et les beaux décors, comme le salon de coiffure. Ceci explique également le fait d’avoir évité la caméra à l’épaule et le gros grain.

Le producteur en en fait lancé un casting de réalisateur. Et Denis Thybaut a ensuite imposé une réécriture avec le journaliste – écrivain Diastème, pour que l’on suive le parcours de ce personnage, sans s’intéresser à la partie succès. C’est Diastème qui lui a fait comprendre qu’il fallait apporter de l’humanité à ce récit. Aussi on-t-il tout questionné, les comportements comme les situations.

Les deux personnages principaux se connaissent et s’estiment. Il fallait que l’on le sente, d’où le choix des interprètes, épaulés par des comédiens plus confirmés. Disiz a été ainsi un choix évident. Il pouvait faire des merveilles avec un bon coach. Son personnage de X est un peu renfermé, discret, tout le contraire de Gun, qui représente l’autre facette du rap.

Le choix de déjeuner sur l’herbe comme tableau dans le salon de coiffure correspond à une vision du bonheur, de la tranquillité à laquelle les personnages aspirent. Car au début le réalisateur voulait un rêve pour chaque personnage. Mais cela aurait été un peu répétitif. Le tableau est le lieu où les amis se retrouvent. Mais c’est aussi une référence au visuel naïf du dernier album d’Outcast.

Le réalisateur admet n’être aucunement originaire des quartiers ou milieux décrits dans le film. Il a donc fallu se documenter, et demeurer humble. Il souhaitait cependant raconter une belle histoire avec un tournage dans Paris, en montrant la cité dans la ville, et non en banlieue. Il espère avoir fait un film ouvert, qui permette avant tout d’apprécier cette culture. Au travers des danseurs, il souhaitait aussi montrer la difficulté du travail, difficile à mettre en évidence en ce qui concerne l’écriture.
Disiz la Peste admet lui-même avoir eu beaucoup d’à priori en recevant le scnénario. Il a demandé qui allait écrire les textes, et a accepté de jouer dans le film, même si Cool Chen écrivait. Il a pu néanmoins écrire lui-même les trois derniers textes restants. Edouard Montoute ajoute que ces artistes ont une sorte de dépendance au regard es autres, et que cela coûte beaucoup de s’exposer.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur

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