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DOSSIERTest Vidéo (DVD/Blu-ray/4K)

Test Blu-ray/4K : COFFRET PRODUCTIONS SPIELBERG

Titres français : Poltergeist / Gremlins / The Goonies
Titres originaux : Poltergeist / Gremlins / The Goonies
Années : 1982 / 1984 / 1985
Genre : horreur / fantastique / aventure
Réalisation : Tobe Hooper / Joe Dante / Richard Donner
Avec Heather O’Rourke, Craig T. Nelson / Zach Galligan, Phoebe Cates / Sean Astin, Josh Brolin…

SYNOPSIS

POLTERGEIST : La maison d’une famille américaine, qui vient d’emménager dans un nouveau lotissement, est hantée par des fantômes. La jeune Carol-Anne est alors enlevée…

GREMLINS : C’est Noël dans la petite bourgade américaine de Kingston Falls. Le nouveau cadeau que reçoit Billy, un mogwaï nommé Gizmo, est associé à trois règles qu’il ne faut surtout pas enfreindre…

LES GOONIES : À Astoria, une ville côtière de l’Oregon, les Goonies, une bande de jeunes adolescents, sont sur le point de voir leur quartier disparaitre, racheté par des promoteurs immobiliers. Ils se décident alors à partir à la recherche du légendaire trésor du pirate Willy le Borgne…

SPIELBERG PRODUCTEUR

Il fut un temps où tout ce que touchait Steven Spielberg se transformait en or et en classiques propres à donner aux jeunes cinéphiles des souvenirs impérissables. En apposant (voir imposant dans le cas de "Poltergeist") sa patte, Spielberg a offert à une poignée de réalisateurs la possibilité de réaliser certains de leurs plus grands films, dont nous pouvons redécouvrir trois d’entre eux grâce à ce nouveau coffret.

TECHNIQUE ET INTERACTIVITÉ

LA TECHNIQUE

POLTERGEIST :

À l’occasion du passage vers le 4K, les négatifs originaux du films furent à nouveau scannés et l’étalonnage retravaillé. En résulte une colorimétrie plus fine, tout en respectant les intentions d’origine. L’image gagne en profondeur de champ et en définition. Ce sont les effets de lumières qui profitent pleinement du nouveau format, que ce soit les nombreux lens flares et illuminations ou les apparitions fantomatiques. On aurait pu craindre que la très haute définition soit néfaste à ces derniers, révélant un peu trop les effets spéciaux, mais il n’en est rien. Au contraire, on retrouve même un grain absent du Blu-ray, qui n’avait déjà pas à rougir. Une plus belle image donc, doublée d’une authenticité retrouvée. Les pistes audio anglaises sont amples et volumineuses, avec un mixage plutôt équilibré. Déception pour la piste française, une fois de plus, qui manque cruellement de puissance face à son homologue originale. Ce qui n’aurait pas été un problème à l’époque du DVD et tolérable sur le Blu-ray devient quand même une fausse note en 4K et avec des formats sonores comme le Dolby Atmos.

GREMLINS :

Si l’apport du 4K par rapport au Blu-ray est indéniable (couleurs plus vives, définition accrue, contrastes plus fins et visages plus chaleureux), il y a une forme de laisser-aller qui aurait pu être évité. Avec un film proposé en full screen (donc plus de bandes noires), Warner a effectué un léger zoom avant qui rogne légèrement l’image. Certes, le film de Joe Dante n’est pas chamboulé et cela reste au final la meilleure édition disponible. Mais était-ce bien nécessaire ? À l’opposé, le travail sur le son se démarque vraiment du 4K des éditions précédentes. Le DTS-HD Master Audio est vif et englobant. La VF, qui est la même piste que sur le Blu-ray, reste en deçà mais n’est pas à jeter non plus, pour tous les vieux adeptes du film habitués à son doublage francophone.

LES GOONIES :

Le passage vers la 4K permet à l’image de gagner en définition. La différence est assez marquante avec le Bu-ray. Gros apport, a contrario de ce qui se fait trop souvent : le cadre est légèrement dézoomé, avec un gain d’image sur les côtés. Les couleurs sont plus vives et l’on pourrait qualifier cette restauration de presque parfaite si l’atténuation du grain de la pellicule ne se faisait pas trop ressentir. Les peaux semblent parfois trop lisses. Mais c’est n’est qu’un léger détail qui, s’il se doit d’être précisé, n’entache pas l’expérience du film. Les pistes sonores entre les deux formats sont quasi identiques (un peu moins compressées sur le 4K). Pendant les scènes de bravoure, la spatialisation se fait ressentir pleinement. Gros point noir sur la VF (qui reste une absolue pour les spectateurs qui ont découvert le film dans les années 80/90) : il faudra se contenter d’un Dolby Digital 2.0. Il est fort probable que notre langue ne bénéficie jamais d’un passage en 5.1 minimum.

LES BONUS*

POLTERGEIST :

C’est un peu léger et c’est dommage ! "Ils sont là - Le Vrai Monde des poltergeists" est un court documentaire sur de vrais professionnels du paranormal. C’est agréable mais cela reste trop court pour véritablement rentrer dans le vif du sujet. Encore plus court, le making-of du film, pourtant commenté par Spielberg et l’acteur principal Craig T. Nelson, survole la conception du métrage. On y parle effets spéciaux, ce qui est bien. Mais un film avec une telle controverse (c’est Spielberg qui a réalisé le film, embauchant Hooper seulement pour des raisons syndicales et de calendrier), le film aurait mérité un documentaire d’au moins 50 minutes. Si vous voulez en savoir plus sur le film, nous vous recommandons donc la lecture du livre "100 Films d’horreur à voir avant trépas", paru chez Ynnis Editions.

GREMLINS :

Pas de nouveauté à se mettre sous la dent. C’est dommage, car un long making-of ne serait pas de trop à la place de ces 6 petites minutes. Peut-être pour un futur coffret réunissant les deux films et la série animée ? En l’état, les deux commentaires audio sont déjà riches en informations et complémentaires (l’un est avec l’équipe artistique, l’autre technique) et les scènes coupées restent satisfaisantes. Pour en savoir plus sur les effets, nous vous recommandons le documentaire "Le Complexe de Frankenstein", d’Alexandre Poncet et Gilles Penso ; Joe Dante et Chris Wallas n’y sont pas avares en anecdotes techniques et sympathiques !

LES GOONIES :

À l’image des deux autres films du coffret, c’est assez pauvre. Ces bonus datent des premières éditions DVD et n’apporteront pas grand-chose à votre expérience du film, à l’exception de la scène inédite de la pieuvre, qui change la vision que l’on peut avoir d’une des dernières séquences du film. Le commentaire audio, lui, est sympathique pour la présence de tous les Goonies et de Richard Donner. Mais nous y sommes plus dans l’émotion que dans l’information.

INFORMATIONS

- Support : Blu-ray et 4K
- Durée des films : 114 min / 106 min / 114 min
- Image : 2.4:1 / 1.78:1 / 2.4:1
- Son** :

POLTERGEIST :
- 4K : français, anglais Dolby Atmos True HD et DTS-HD Master Audio 5.1 / anglais audiodescription
- Blu-ray : français, anglais DTS-HD Master Audio 7.1 / anglais Dolby Digital 5.1 / anglais audiodescription

GREMLINS :
- 4K : anglais DTS-HD Master Audio 5.1 / français Dolby Digital 5.1
- Blu-ray : anglais Dolby True-HD 5.1 / français, anglais Dolby Digital 5.1 / anglais Dolby Digital Stéréo

LES GOONIES
- 4K : anglais DTS-HD Master Audio 5.1 / français Dolby Digital Stéréo
- Blu-Ray : anglais Dolby True-HD 5.1 et Dolby Digital 5.1 / français Dolby Digital Stéréo

- Sous-titres* : anglais, français, anglais pour malentendants
- Éditeur : Warner
- Date de sortie : Noël 2023
- Bonus :

POLTERGEIST (uniquement présents sur le Blu-ray)
- "Ils sont là : Le Vrai Monde des poltergeists" - parties 1 et 2 (2x 15’)
- Making-of (7’)
- Bande-annonce

GREMLINS
- Scènes supplémentaires (10’)
- Making-of (6’)
- Commentaire audio de Joe Dante, Zach Galligan, Phoebe Cates, Dick Miller et Howie Mandel
- Commentaire audio de Joe Dante, Michael Finnell et Chris Wallas
- Gallerie de photos et storyboards
- Bandes-annonces

LES GOONIES
- Making-of (7’)
- Commentaire audio de Richard Donner et des « Goonies »
- Clip "Goonies ‘r’ Good Enough" de Cyndi Lauper
- Scènes coupées (7’)
- Bande-annonce


* Anecdotique pour la plupart des spectateurs, mais sacrilège pour les plus maniaques d’entre eux, la question de la disparition des affiches originelles peut se poser. Si elle reste sympathique sur "Gremlins" et dans l’esprit du film sur "Les Goonies", elle n’a plus aucun sens sur "Poltergeist". Dans tous les cas, ce sont trois affiches mythiques qui ne sont plus disponibles. Si l’on comprend l’aspect commercial de la nouveauté, peut-être que de proposer des jaquettes réversibles pourrait satisfaire tout le monde.

** À noter que, comme d’habitude avec Warner, chacun des films possède également de nombreuses pistes audio et sous-titres dans une multitude de langues européennes, que nous ne pouvons lister ici pour une question d’ergonomie.

François Rey Envoyer un message au rédacteur