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THE WICKER MAN

Un film de Neil Labute

Bancal

Alors qu'il vient d'arrêter une voiture sur le bas côté, ceci pour redonner à une petite fille la poupée qu'il a trouvée sur la chaussée, un officier de police voit le véhicule se faire percuter par un camion et ses occupants mourir dans les flammes. Choqué, il prend alors le temps de répondre à la lettre d'une ancienne petite amie qui vit dans une communauté de femmes sur Summer Isle, île isolée, et qui affirme avoir perdu sa fille...

De cette sombre histoire plus ou moins "sectaire", on retiendra la faculté de Neil Labute ("En compagnie des hommes") à créer un univers inquiétant, proche de celui de la série "Le prisonnier", où la loi du silence est reine, et les abeilles aussi (comprenne qui verra). Malheureusement l'intrigue est rapidement prévisible, anéantissant tous les efforts d'un Nicolas Cage, visiblement impliqué, dont on sent le personnage oppressé par un désir de justice.

Entre rêves, réalité, sensation de déjà vu, Labute tente de nous perdre, pour nous entraîner finalement dans d'improbables dédales scénaristiques qui mêlent machination et traumatismes. Certes les décors sont parfois impressionnants et l'idée de base fait froid dans le dos, mais le dénouement est aussi mal amené que les personnages féminins sont monolithiques. Aussi, o oubliera bien vite le rôle tenu par Ellen Burstein, pour mieux se souvenir de ses apparitions fracassantes, notamment dans l'excellent "Requiem for a dream".

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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